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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 07:34

     Le tintamarre médiatique nous assomme parfois sur des sujets qui ne sont pas obligatoirement de première importance. Inversement, certains évènements sont sous-médiatisés, alors que… Ainsi, nous sommes nombreux, moi le premier, à regretter le non renouvellement de la « classe » politique. Et pourtant, si l’on y regarde bien, il s’est opéré sous nos yeux une révolution depuis quelques années. Combien de fois n’avons-nous pas regretté l’âge trop avancé de nos élus, le manque de femmes en politique ou la non-représentation de la diversité sociologique française ?

     Les dernières élections départementales, bien que mal préparées et encore plus mal expliquées, ont permis malgré tout la mise en place de ces binômes homme-femme qui ont assuré enfin une parité des élus. Cela a permis l’accès à des mandats politiques pour des personnes nouvelles, aux regrets de certains, mais ce qui est une vraie opportunité de renouvellement.

     Certes peu de femmes ont obtenu une présidence de département, mais le plus jeune président, Sébastien Lecornu dans le département de l’Eure, n’a que 28 ans. Un peu plus tôt, lors du renouvellement des conseils régionaux, Nicolas Mayer-Rossignol devenait président de Haute-Normandie à 36 ans. Né à Bamako au Mali, ce nouveau président amenait avec lui de la nouveauté puisqu’il est simultanément agrégé de sciences de la vie et de la terre et ingénieur du corps des mines, entre autres.

     On peut citer aussi Anne Hidalgo, inspectrice du travail née près de Cadix en Espagne, élue première femme maire de Paris à 55 ans. Ou encore Bruno Julliard, ancien militant étudiant, devenu son premier adjoint à 33 ans.

     En remontant un peu le temps, on peut évoquer Dominique Voynet, anesthésiste, députée européenne à 33 ans, ministre à 39 ans et sénatrice à 46 ans. Certes le Sénat ne compte toujours que 23 % de femmes, seulement 2 anciens ouvriers et une moyenne d’âge de 65 ans… Mais le Sénat est condamné à disparaître !

     Souvenons-nous aussi de Rama Yade, née à Dakar et diplômée d’études politiques, nommée secrétaire d’Etat à 31 ans ou de Rachida Dati, diplômée de sciences économiques, première personnalité née de parents immigrés à être nommée garde des sceaux à 42 ans. Ou encore de Eric Piolle, diplômé en génie industriel, élu maire de Grenoble à 41 ans, le premier maire écologiste d’une grande ville.

     Bien sûr tout cela n’est pas parfait et ni l’âge, ni le sexe ne garantissent la compétence et la rigueur. Ainsi Sébastien Lecornu a-t-il quelques soucis avec son cumul de mandat entre le conseil départemental et la mairie de Vernon… Mais on avance !

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commentaires

S
Bonjour Michel,<br /> Idéalement le politicien est une personne diplômée, qui appartient à un parti dans lequel elle a gravi tous les échelons et qui s'inscrit dans la durée ou dans une certaine forme de "monarchie divine " ou l'enfant, la fille le fils succède à son père. Cette sclérose démocratique ne facilite en rien l'implication des gens comme vous et moi et même si le sénat comme vous le dîtes est condamné à disparaître, il 'ny a que 2 sénateurs issus du milieu ouvrier, nous sommes donc dans une république de "sachants", il faut avoir eu accès aux études supérieures pour cela et vous en conviendrez peut-être, mais aux vues des dernières mesures prises par exemple dans l'éducation nationale nous avons pris la direction inverse pour que cela puisse changer. D'où la profonde désafection des citoyens pour une démocratie qui ne met pas en avant la capacité réelle de gouverner au service des autres mais l'appartenance à une sorte de hiérarchie dans laquelle plus personne ne se reconnait
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M
Merci Shizrine de cette analyse. Effectivement, ce n'est pas facile car nous avons le désir de plus de démocratie et en même temps nous sommes conscients que "gouverner", même à l'échelle locale, demande de plus en plus de compétences compte tenu de la complexité de notre société. J'ai quand même le sentiment que l'on avance, même s'il reste du chemin à faire !<br /> Michel