Et l’amour de son village comme dans ce poème écrit en 1967, inspiré de « O Toulouse », la chanson de Claude Nougaro :
Buchy
Parfois se ranime en moi
Ton angélus
Et j’aperçois ton clocher
De la route de Sainte-Croix
Et je vois ton campanile
De la route des Petits Bordeaux
Et je te vois, ô Buchy
Je vois ton église
Droite, simple et belle
Dont l’horloge ne vit plus
Mais qu’importe le temps ici
J’entends carillonner ton clocher
Je vois ta mairie coincée
Entre deux halles historiques
Comme si le passé
Etouffait le présent
J’entends encore le maréchal
Qui frappe l’enclume
Et le cheval qui chausse
Avec douleur ses nouveaux fers
ô Buchy
Je sens le vieux bois
De tes halles
Je sens les volailles
Du marché
Et les fruits trop mûrs
Qu’on a jeté
Je vois le Bois du Besle
Dont le feuillage
Abrite bien des Amours
Je vois tes maisons
Qui n’ont de neuf
Que leur façade
Je vois tes pommiers en fleurs
Et tes prés couverts
De boutons d’or
ô Buchy
ô Buchy ma patrie
Qu’il est doux ton souffle
Ton souffle de vie
Doux comme celui d’une femme
Que l’on aime