Dans cette grande maison, les projets allaient bon train et on décida vite de construire une usine de production d’énergie comme on n’en avait encore jamais vue ! Et c’est ainsi qu’en 2007 commença la construction d’un réacteur dit de « troisième génération » afin de répondre au triple objectif de coût de l’énergie, de sécurité et d’impact environnemental. Ils ont appelé cet engin du futur, un EPR (Réacteur Pressurisé Européen). Garanti, ce sera l’avenir du nucléaire, avec une livraison prévue pour 2012.
Cette installation s’inscrit dans la continuité des techniques de sécurité existantes, mais en les renforçant encore, avec un niveau de sécurité dix fois supérieur aux réacteurs actuels, en réduisant les déchets radioactifs de 15 à 30 %. Garantie totale !
Après quelques aléas de début de chantier, la construction va bon train, mais en 2008 apparaissent des fissures dans le bêton de la plateforme. Les travaux sont arrêtés, puis reprennent. Mais voilà qu’une anomalie de la composition de l’acier dans certaines zones du couvercle et du fond de cuve est décelée. Oh rien de grave, c’est juste que ce couvercle pourrait ne pas résister à des pressions trop fortes et qu’il s’agit du cœur du réacteur. Puis ce sont les soupapes de sûreté du réacteur qui rencontrent des difficultés de fonctionnement. La mise en service est reportée à 2017, puis en 2018.
Cet EPR est commercialisé à l’échelle internationale et actuellement en construction en France, en Finlande et en Chine. C’est une garantie pour le développement durable, tant « il offre une résistance exceptionnelle aux risques internes et externes » !
Oui tout cela est formidable, mais… on a dû arrêter la construction de cet engin miraculeux en raison de soucis… de sécurité. Et aussi, accessoirement, parce que le coût prévu de 3 milliards d’euros devrait atteindre 10,5 milliards d’euros. On attend la suite pour la reprise du chantier.
Tout cela est tellement formidable que le gouvernement a dû appeler EDF à la rescousse pour reprendre la division réacteurs du groupe et tenter de sauver les meubles.
Ah rêvons qu’AREVA puisse nous garantir un avenir serein… Tiens au fait, si on économisait un peu l’énergie, par exemple en éteignant la lumière dans les locaux que l’on quitte ou l’éclairage public de certains villages allumé toute la nuit…