Depuis quelques décennies, des centaines d’ouvrages ont été publiés sur la nature et l’environnement. Mais certains ont été plus marquants que d’autres, tel « Printemps silencieux » de Rachel Carson (1962) ou « Avant que nature meure » de Jean Dorst (1965), et tant d’autres. Un ouvrage qui marquera certainement le début du 21ème siècle est celui de Robert Barbault « Au nom du vivant » publié en 2014 chez Buchet-Chastel, peu après la mort de son auteur.
Les huit chapitres de l’ouvrage se répartissent en deux thématiques, d’abord une présentation à base d’exemples de la biodiversité, source de notre existence, puis une réflexion sur la place de l’homme en tant que « compagnon voyageur des autres espèces dans l’odyssée de l’évolution ».
Il n’est pas besoin d’interpréter les propos de Robert Barbault, de les traduire pour le profane, tout est clair et limpide.
Extrait : « La biodiversité… c’est notre nature, nous vivons d’elle, avec elle. Que nous la transformions est dans notre vocation, comme pour toute espèce…. Tous nos paysages ne sont-ils pas le fruit d’une intime coévolution entre les milieux que nos ancêtres ont colonisés et nos pratiques, nos usages et nos intérêts culturels ? »
Force est de reconnaître que nous autres humains, nous accrochons à cette utopie qu’est la permanence de notre espèce, alors que tout évolue, les milieux et les espèces et rien ne permet d’assurer que nous sommes… éternels.
Mais Robert Barbault nous apporte dans son ouvrage la note d’espoir finale qui trace la voie :
« Pour moi, et c’est le sens de ce livre, il est plus que temps de résister à la démesure qui nous précipitera dans le néant pour revenir à l’humilité qui sied à l’humain ; de réaliser que nous vivons dans un monde fini ; de retrouver nos racines. N’avons-nous pas enfin compris que la biodiversité, la nature, c’était le fondement même de notre existence – de notre nature ! »