C’est depuis 15 milliards d’années que l’univers a commencé à exister et la vie s’y est développée depuis environ 4 milliards d’années. Celle-ci fut d’abord rudimentaire, comme vient de le rappeler l’expédition du voilier Tara entre 2009 et 2013 sur toutes les mers du globe pour décrire de façon plus précise que jamais le plancton. Cet ensemble de micro-organismes est à la base de la chaîne alimentaire mais, de plus il influence le cycle du carbone et produit la moitié de l’oxygène que nous respirons. A noter aussi que les trois quarts des gènes planctoniques sont représentés dans la flore intestinale humaine, ce qui prouve une fois de plus les liens intimes entre l’homme et la nature. Ceci n’est qu’une étape du développement de la vie, jusqu’à l’apparition de Homo sapiens, il y a 200 000 ans, dont les spécificités humaines ne sont apparues que progressivement à travers plusieurs espèces. Quel long processus pour que l’Homme puisse vivre !
C’est en 1968 qu’est publiée la première photo de la Terre vue de l’espace, nous révélant alors combien notre planète bleue semble perdue dans l’immensité astrale. Cette étape technologique cruciale nous révéla notre humanité dans sa globalité et nous interrogea sur la fragilité de l’espèce humaine. Ceci d’autant plus que dès le 6 août 1945, l’explosion d’une bombe atomique sur Hiroshima nous avait appris que l’espèce humaine était parvenue, d’une certaine façon, au faite de son évolution en ayant inventé un moyen radical d’autodestruction de l’espèce ! Dès lors, survivre apparaît comme l’objectif majeur de l’humanité.
Pessimiste tout cela ? Oui sans doute, d’autant plus qu’il existe différentes possibilités d’’apocalypse, avec par exemple la crise climatique. Oui, nous y sommes, on ne doute plus, on constate et on redoute le pire. Et là, devant l’incurie des organisations humaines, les religions réapparaissent sur le devant de la scène. Le « Sommet des consciences sur le climat » de juillet 2015 a ainsi permis de donner la dimension spirituelle de la problématique. Outre l’encyclique de François, papécolo, de nombreuses déclarations ont été faites dont celle du primat de l’Eglise orthodoxe de Constantinople : Jamais par le passé, … les hommes et les femmes n’ont rendu possible la destruction de leur propre environnement et de leur propre espèce. Quelle évolution cahotique que celle de l’Homme !
Pour autant, rien n’est jamais désespéré : la comète Tchouri vient de nous révéler que son noyau est un concentré de molécules organiques, dont des précurseurs de composés complexes qui constituent les briques élémentaires du vivant. On pourra donc tout reprendre à zéro !
Exister, vivre et survivre, puis recommencer. La vie reste la plus forte !