2 – Des facteurs d’espoir
Certains toutefois, comme Nicolas Hulot écologiste ou Matthieu Ricard moine bouddhiste, apportent des éléments de réflexion fondamentaux. Hulot, avec son dernier ouvrage « Osons », insiste sur la nécessité de regarder la réalité en face et de réagir vite : « Nous sommes obligés de changer pour ne pas disparaître », ou encore : « Osons dire qu’il y a aussi une belle humanité… qui incarne la solidarité ordinaire et génère dans l’ombre le printemps du changement ». Matthieu Ricard dans son livre « « Plaidoyer pour les animaux » attire l’attention sur l’interdépendance de toutes les espèces.
Et si l’on regardait justement vers le reste du monde animal ! Quelles belles surprises avec les découvertes récentes d’éthologues et primatologues. Chez de nombreux animaux, dont les bisons, éléphants, zèbres, cerfs, babouins ou macaques, ce sont les femelles adultes qui occupent les premiers rôles pour les déplacements, en prenant garde au respect de l’opinion majoritaire. La conclusion de ces études est que le mode despotique perd toute efficacité et conduit à des décisions extrêmes. Chez les abeilles et les fourmis, les sociétés immenses délèguent leur choix aux « éclaireuses », soit 5 % de la population. Et tout cela sans conflits importants !
Sans doute faut-il admettre que l’Homme n’est ni bon ni mauvais mais tour à tour l’un ou l’autre, en tous cas capable d’Humanité. Ainsi, à l’occasion de l’arrivée en masse de réfugiés en Europe ces derniers mois, ou des attentats récents à Paris, avons-nous entendu des commentaires qui font peur, mais aussi assisté à une mobilisation très forte et réconfortante.
La COP21, en adoptant espérons-le des mesures efficaces pour contenir les modifications climatiques, peut constituer un facteur fort d’humanisation de notre société. Rêvons d’un monde solidaire, avec un accord entre 196 pays décidés à limiter les émissions de gaz à effet de serre pour réduire les conséquences du réchauffement, notamment sur les populations les plus vulnérables. Que la COP21 soit aussi l’occasion pour les citoyens du monde de reprendre l’initiative par le biais d’une consommation raisonnée qui oblige à modifier nos modes de production, de déplacement, de consommation d’énergie.
Rêvons d’un monde qui n’aurait plus de frontières, qui serait constitué d’Hommes tolérants, à l’écoute des autres, sans conflits, comme les fourmis en quelque sorte... Utopie ou réalité ? Cela dépend aussi, un peu, de chacun de nous.
Ah l’Humanité, quel roman !