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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 06:24

     Elle se lève tôt pour partir au travail chaque matin. Aujourd’hui, elle commence chez madame Langlois à 7h30, il s’agit de l’aider à se lever, se laver et préparer son petit déjeuner : mission de 30 minutes. Puis elle va à 7 km aider monsieur Boniface à prendre sa douche et faire un peu de ménage dans la maison. Il est 9h15, elle se rend au domicile de madame Hervé à 13 km pour faire le repassage et préparer le déjeuner. A 11h, c’est au tour de monsieur et madame Douchet, situés à 9km, d’accueillir l’auxiliaire qui va nettoyer les vitres et préparer un dessert pour le repas de midi. Puis à 12h, elle retourne chez madame Langlois pour l’aider à prendre son déjeuner. Elle a enfin une pause de 12h45 à 14h, pour retourner chez elle prendre son propre déjeuner, à 17 km de sa dernière prestation, autant dire que le repas est avalé. Elle repart pour un après-midi aussi varié, avec une pause de 16h30 à 18h et continue ainsi de maison en maison jusque 20h30. Ouf, c’est fini pour aujourd’hui pour l’auxiliaire de vie, mais demain elle recommence avec, pour partie les mêmes personnes et pour partie des nouvelles. Le rythme sera aussi soutenu mais selon une chronologie différente. De même, la semaine prochaine ressemblera à celle-ci mais avec bien des différences. En effet, madame Langlois a dû être hospitalisée, par contre le retour à la maison de monsieur Etienne, non prévu, a nécessité une intervention urgente pour l’aider à redécouvrir son appartement en fauteuil roulant. Et ainsi de suite, sachant qu’un week-end par mois, c’est chaud puisqu’il faut remplacer les autres auxiliaires en repos.

     L’auxiliaire de vie accompagne les personnes dépendantes, fragilisées ou handicapées pour les aider à rester à leur domicile. Elle (rarement il) les aide dans les actes de leur vie quotidienne : repas, toilette, ménage, démarches administratives, courses, etc. L’auxiliaire de vie doit savoir aussi réconforter, distraire, ce qui suppose, au-delà de cette multi-compétence, une bonne condition physique (il faut parfois soulever des personnes invalides), ne pas être rebuté par des tâches ménagères et des toilettes intimes, et tout cela avec tact, respect et discrétion. C’est un métier difficile, particulièrement en milieu rural.

     Autant dire que l’auxiliaire de vie fait preuve de qualités humaines rares pour être au service des personnes en difficulté, avec une empathie remarquable. C’est pourquoi lorsque l’auxiliaire arrive à la maison, malgré les difficultés pour la personne assistée ou son conjoint, c’est comme un cadeau de Noël tombé du ciel.

     Les auxiliaires de vie sont de l’ordre de 180 000 en France, il en manque quasiment 10 000. Alors oui, vraiment, cette profession est peu connue et peu reconnue. Pourtant l’auxiliaire, c’est vraiment essentiel !

 

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commentaires

L
Je connais assez bien le problème avec ma belle mère -88 ans - où infirmières et aides-ménagères se relaient tous les jours y compris le dimanche - matin et soir - pour effectuer avec un sérieux hors pair un travail très difficile. En réalité, ces personnels soignants et auxiliaires de vie ne se contentent pas de faire uniquement ce qu'ils doivent faire: ils en font infiniment plus. Un véritable sacerdoce pour certains qui se dévouent corps et âmes délaissant leurs vies personnelles. Et quel plaisir que de discuter avec eux , ils ont encore le sens de l'humain, élément indispensable aux personnes âgées se trouvant seules.Ces agents de santé et auxiliaires de vie méritent la reconnaissance de tous et bien des citoyens qui se plaignent de leurs difficiles conditions de travail et de leur faible salaire devraient pouvoir changer de boulot et se mettre à la disposition de ces personnes âgées dépendantes avec les horaires et les salaires des personnels soignants et auxiliaires de vies. Ainsi, tout le monde y verrait-il plus clair.<br /> <br /> Rémi Lenormand.
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M
Merci Stéphan et Rémi de vos commentaires et approbations. Souhaitons seulement avoir besoin des auxiliaires de vie le plus tard possible !<br /> Michel
S
Internet est bien pratique à condition de ne pas appuyer sur le mauvais bouton ! Pour reprendre mon commentaire sur ce nouveau sujet où tu exprimes très bien le difficile métier des aides aux personnes âgées, je disais que le problème était moins important à l’époque où les parents terminaient souvent leur vie sous le toit de leurs enfants. Les conditions de vie actuelles obligent à avoir de plus en plus recours à ces aides mais, comme tu le fais constater, il reste beaucoup de postes à pourvoir alors qu’il y a beaucoup de chômeurs. Comment trouver le nombre nécessaire de candidats ? Là est la question. Comment motiver ces candidats en valorisant leur fonction ? Par le salaire mais avec quel argent ? Par le prestige de la fonction ? C’est une possibilité mais ne soyons pas naïfs ! Obliger des chômeurs à accepter ces emplois ce serait la solution d’un régime dictatorial ! Alors ?
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