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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 17:50

     On reproche parfois aux éoliennes de dégrader les paysages. Peut-être… mais elles peuvent aussi agrémenter certaines contrées comme la Beauce, par exemple, où leurs grandes hélices donnent une certaine grâce à ces terres nues et infinies. Mais l’essentiel n’est pas là, le but étant de produire de l’énergie renouvelable. C’est l’objet d’une polémique actuelle dans la mesure où il semble bien que la moitié des éoliennes françaises ne sont pas raccordées au réseau et tournent… dans le vide. Selon le Canard Enchaîné, il y aurait un potentiel non utilisé de 10 748 MW, soit un peu plus que l’énergie des éoliennes raccordées au réseau. Ce retard résulterait du fait qu’EDF accorde toujours la priorité au nucléaire et verrait d’un mauvais œil les progrès des énergies renouvelables. Bien sûr EDF dément cette information en assurant que dans 97 % des cas, les délais sont respectés, mais reconnaissant toutefois qu’il faut plusieurs années entre une demande de raccordement d’éolienne et son branchement effectif. Qui croire ? Il est tout de même révélateur que par rapport à l’engagement pris par la France de parvenir à 23 % d’énergie renouvelable en 2020, nous en sommes aujourd’hui à… 14,6 %. Comme disent certains mauvais esprits : « les éoliennes tournent dans le vide, mais au moins elles tournent, pas comme l’EPR… »

     Qui croire en effet et comment faire confiance quand on apprend que le 31 mars 2016, sur le chantier de maintenance de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime) un générateur de vapeur de, excusez du peu, 465 tonnes est tombé de toute sa hauteur de 22 mètres en partie sur le béton du bâtiment du réacteur, endommageant notamment certains plateaux de protection de la piscine du bâtiment, selon les premières observations réalisées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Selon EDF, «Il y a des pièces cassées qu’il faut refabriquer, peut-être pas à l’identique parce que la cause (de l’accident) est peut-être la non fiabilité de ces pièces».

     Tout ceci par inadvertance bien entendu, ce scénario n’ayant pas été envisagé, puisque « impossible ». Les fondations du bâtiment ont-elles été ébranlées, c’est la question à laquelle il faudra répondre. Depuis plusieurs mois quelques autres incidents mineurs ont été constatés, tels qu’un début d’incendie dans le bâtiment électrique du réacteur N° 2. Soyons rassurés, EDF indiquait dans un communiqué que «l’’événement n’a aucun impact, ni sur la sûreté des installations, ni sur l’environnement », si ce n’est… une légère incidence financière !

     Quelle élégance…, à moins qu’il ne s’agisse de déchéance.

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