La France est une démocratie où les parlementaires votent les lois, et sont censés évaluer leur mise en œuvre. De plus il existe pour de nombreux projets des procédures et instances d’information du public et de concertation. Malgré cela, nous avons bien du mal à nous entendre et même à nous parler ! Les Français, quelque peu râleurs, préfèrent souvent d’abord manifester, puis éventuellement négocier… Pour le seul début d’année 2016, on peut noter, entre autres, quelques manifestations prises au hasard :
- Janvier : Les taxis, professionnels libéraux, n’acceptent pas la concurrence : opérations escargots à Toulouse et Marseille, blocage de la porte Maillot à Paris.
- Février :
- Les agriculteurs sont excédés par les prix trop bas du lait. Ils demandent à être aidés, mais pas avec des primes : blocage total de plusieurs villes, déversements de fumier en divers endroits.
- Les auto-écoles demandent le report de la nouvelle épreuve du code de la route : manifestations et blocages à Paris et plusieurs autres villes.
- Mars :
- Manifestation à Calais par des « Identitaires » opposés aux migrants.
- Les petits cirques de famille dénoncent le manque de lieux d’accueil pour installer leur chapiteau : manifestation à Paris.
- Avril :
- Des salariés de General Electric venus de toute l’Europe ont manifesté à La Défense à Paris pour réclamer des négociations après l'annonce d'un plan de restructuration.
- Les syndicats de salariés et de lycéens ont lancé plusieurs appels à la mobilisation partout en France pour demander le retrait du projet de loi sur la réforme du travail.
Tout cela se passe en France, mais qu’on se console, on peut trouver aussi quelques exemples ailleurs :
En mars à Bruxelles les organisateurs de "la marche contre la peur" ont décidé d'annuler leur manifestation pour raisons de sécurité. Ils ont eu peur. Une histoire belge !
En Afrique du sud, le mouvement de colère qui se réveille sur les campus révèle le profond malaise ressenti par la jeunesse, toujours sans perspective.
Bref, une à deux fois par semaines, il y a manif… Alors, pour ma part, j’ai décidé de manifester aussi : j’ai barré mon impasse, halte aux manifestations !