- Clair ou clair-obscur ?
Dans le monde et en France en particulier, nous consommons de plus en plus d'énergie et dans le "bouquet énergétique" l'électricité est en bonne place. Dans ce contexte, l'électricité d'origine nucléaire représente 76 % de la production totale en France. Certes, si le nucléaire présente des risques, ceux-ci existent aussi ailleurs et le nombre de morts reste faible. De même le bilan CO2 est très bon. Voilà des points positifs en faveur de cette énergie. Mais... ne peut-on parfois douter de certaines affirmations ?
Ainsi en Belgique, la centrale de Tihange a révélé dès 2012 des "potentielles fissures" mais qui étaient là depuis l'origine et qui ne présentaient aucun risque. Toutefois l'AFCN (Agence fédérale de contrôle nucléaire) a demandé que le site de Tihange, inondable, soit protégé par un mur pour prévenir une crue de la Meuse... Le patron de l'AFCN, Willy de Roovere s'est interrogé publiquement sur l'acceptabilité du risque nucléaire.
Aux USA, le site nucléaire de Hamford, dans l'Etat de Washington, est l'une des plus vieilles centrales, qui fuit dans l'indifférence. Cette centrale, fermée en 1987, stocke 2/3 des déchets nucléaires du pays et a déjà laissé échapper 378 millions de litres de déchets radioactifs, mais "il n'y a aucun risque pour la santé publique dans l'immédiat".
Au Japon, après l'accident de Fukushima en 2011, près de 2 000 travailleurs ont subi des radiations supérieures à 100 millisieverts, le niveau d'alerte, mais
les risques de cancer de la thyroïde "seraient faibles pour les populations plus éloignées"...
Et en France, ce pays cartésien où la sécurité des populations prime sur tout dans le fonctionnement de nos 58 réacteurs, une énergie "propre et peu onéreuse" ?
- C'est en 2008 qu'a été demandée par l'Association trinationale de protection nucléaire regroupant les communes françaises, allemandes et suisses concernées, la fermeture de Fessenheim. L'argumentaire étant la sous évaluation du risque sismique, la non-prise en compte du risque d'inondation, ainsi que les normes de rejets d'effluents liquides et gazeux anciennes et... illégales. La fermeture annoncée pour fin 2016, semble reportée à 2025, peut-être ?
Qu’en sera-t-il un peu plus tard ?