Le brexit a permis aux Britanniques de dire non à l’Europe. Le peuple a parlé. Pourquoi pas, c’est son droit. Bien sûr l’abstention fait que seule une minorité s’exprime et emporte la décision, les absents ayant toujours tort. Au fait, les Britanniques ont répondu à la question posée par le gouvernement, faut-il quitter l’Europe, mais en pensant surtout à la question qu’ils se posent eux, faut-il encore accepter des immigrés …
C’est bien le problème du référendum qui apparaît comme la formule la plus démocratique qui soit. C’est vrai en termes numériques, mais attention aux apparences. Comme disait Giscard d’Estaing, le référendum est une bonne idée à condition de voter oui…
La démagogie permet de convaincre nombre d’électeurs de voter dans telle ou telle direction, sans grand discernement. Un référendum peut être un boulevard pour les partis extrémistes. Certains reprochent à l’Union européenne toutes sortes d’abus de pouvoir en termes de directives et normes. Mais la loi européenne est votée par des parlementaires européens dont bon nombre de représentants des partis extrémistes brillent… par leur absentéisme. Dès lors on peut proposer un frexit (exit la France, de l’Europe) pour tenter d’exploiter la naïveté des citoyens trop peu réfléchis.
Il faudra peut-être un jour proposer un populexit (exit le populisme, de l’Europe), un référendum pour ou contre le populisme… Mais ce n’est pas gagné d’avance.
L’Europe est pourtant une étape indispensable pour une meilleure vie collective avec une démocratie rénovée et la construction d’un avenir commun pacifié, pour mieux gérer les immenses défis écologiques, sociaux et économiques dans un monde interdépendant : http://www.michel-lerond.com/article-nous-citoyens-europeens-nous-123977952.html
A paraître prochainement :
LEROND, Michel.- Quel foutoir la nature ! Mini nouvelles 2008-2016.- Paris : les Impliqués (l’Harmattan), 2016.- 149 p.
Cent mini éco-nouvelles rassemblées de façon construite, selon les piliers du développement soutenable.