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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 07:45

     En tant que botaniste-écologue, Jean-Marie Pelt ne pouvait rester silencieux sur le thème de la biodiversité :

     Durement agressée, la nature recule à sa manière : silencieuse, et sur la pointe des pieds… (Au) recul spectaculaire des espaces naturels, cultivés ou boisés, s’ajoute la régression, moins immédiatement perceptible, des faunes et des flores. Pourtant les chiffres sont éloquents. Des études précises effectuées en Belgique montrent que chaque année, depuis le début du siècle, une espèce végétale disparaît du territoire belge ; en outre 200 espèces ont perdu plus de 75 % de leur population. Depuis le siècle dernier 49 espèces ont disparu de l’Anjou.

     Et en grand pédagogue qu’il fut, il s’empresse d’ajouter :

     Mais, dira-t-on, à quoi peuvent servir ces espèces qui disparaissent ? Il serait facile de répondre : à quoi servons-nous, nous-mêmes ?... La question posée est en réalité celle-ci : à quoi peuvent-elles nous servir ? La réponse est simple : ces plantes, ces animaux sont ce que nous avons de plus utile, de plus cher, de plus beau dans notre environnement. Chacun joue son rôle sur la grande scène de la vie et contribue au maintien des équilibres de la nature, dont nous sommes tributaires, par l’oxygène que nous respirons, la nourriture que nous prélevons, les matières premières que nous utilisons… La facture, c’est pour plus tard.

     N’allons-nous pas commencer à « payer la facture » maintenant ?

     Jean-Marie Pelt fut aussi élu à la mairie de Metz et nous livre une brève réflexion, oh combien d’actualité :

     (La) notion de propriété trouve sa justification dans la protection qu’assure à chacun la « bulle territoriale » de son habitation… Remembrer, réussir des fusions de communes ou créer de nouvelles structures d’agglomération urbaine ou rurale sont donc de rudes épreuves où la ferveur des discours cache mal l’attachement viscéral à la propriété et au territoire, c’est à dire, pour l’animal humain, aux fondements mêmes de son agressivité.

     Voilà bien de quoi méditer pour un certain nombre d’élus confrontés au regroupement de communes, dont certaines parfois, atteignent péniblement la centaine d’habitants…

     Mais notre ami ne désespère pas : L’homme n’a progressé au cours de l’évolution biologique et sociale qu’à travers des crises. Or, l’homme contemporain est en crise… Il est donc, par là même, en « puissance d’évolution », c’est-à-dire en situation d’innovation et de dépassement.

     Courage, on va y arriver !

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