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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 17:50

     Quelle banalité que d’annoncer ce fait ! Oui mais… En effet il y a un mais, si l’on précise qu’il s’agit du grand sud, l’Antarctique, là où normalement il ne pleut jamais, mais il neige. Dé-Trumpez vous, le changement climatique est bien là et avance… plus vite que prévu !

     Regardons d’abord notre sud à nous, le milieu méditerranéen. L’intensification des précipitations est une tendance observée depuis quelques années et serait imputable, au moins en partie, au réchauffement climatique. De ce fait le GIEC considère les rives de la Méditerranée comme un point chaud au niveau mondial, dans un contexte de changement qui s’accentue. On a pu, ces derniers temps, constater des cumuls de pluie inquiétants, jusque 200 mm en 24 heures parfois, soit l’équivalent de 2 mois et demi de précipitations.

     Si l’on va beaucoup plus au sud, on constate que les modifications du climat produisent des bouleversements en Antarctique qui inquiètent les scientifiques, avec hausse des températures, fonte des glaciers et pluie qui remplace la neige. Il pleut en Antarctique, ce qui est nouveau ! Auparavant il ne pleuvait jamais, il neigeait. Aujourd’hui, il pleut régulièrement, la température a augmenté de 2,5 degrés en un siècle et les paysages laissent apparaître les flancs de montagne, ce qui est nouveau. En plus de ces bouleversements immédiatement visibles, la fonte des glaces modifie la salinité de l’eau de mer et change ainsi le milieu de vie des micro-organismes (comme les mini-crevettes, le krill) en nombre moindre aux dépens des mammifères marins qui s’en nourrissent. En résumé, moins de krill, c’est moins de baleines, manchots ou phoques.

     Tout cela peut paraître assez exotique, mais n’oublions pas que la fonte des banquises fait monter le niveau des océans. Négligeable ? Pas sûr. En France même, le cinquième des côtes est en recul, avec une perte de 26 km2 en 50 ans. Avec un recul du trait de côte de l’ordre d’un mètre par an, le Pas-de-Calais est le département le plus touché, mais la Gironde suit de près, tout comme la Charente-Maritime, le Gard, les Bouches-du-Rhône et la Manche. Rien de grave à cela tant que l’on n’est pas concerné, mais quand cela arrive et qu’il faut évacuer des habitations… Ainsi au Havre, les responsables du Port et de la Ville s’interrogent sur l’opportunité de surélever les infrastructures existantes. Rotterdam s’est déjà engagé dans cette voie en surélevant la nouvelle zone portuaire de Maasvlakte de 2m ! Quant à continuer à construire en zones inondables, près du littoral, dès à présent, c’est bien sûr un manque d’anticipation, mais aussi d’une irresponsabilité notoire. Il est vrai que la notion de temps n’est pas la même selon que l’on parle de nature, de société ou… de politique. Une fois de plus, on voit bien que l’on ne peut pas décider de l’aménagement du territoire sans une prise en compte forte de la nature.

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commentaires

S
Comment dé-Trumper une majorité de terriens, et d'américains entr'autres, qui apparemment n'ont pas conscience des menaces qui pèsent sur notre pauvre planète. Peut-être en partageant au maximum tes blogs mais quel travail de longue haleine !
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