On a souvent comparé la médecine et l’étude de l’environnement dans leurs démarches assez parallèles. En médecine il existe des généralistes qui « font la synthèse » à partir de leur propre diagnostic, complété de ceux des spécialistes s’il y a besoin. En écologie, il en est de même, l’écologue fait la synthèse à partir de son diagnostic, complété par les spécialistes de divers domaines (http://www.michel-lerond.com/article-33539231.html).
Ce constat prend toute sa signification lorsque médecine et écologie se rejoignent pour démontrer à quel point la santé des humains dépend de celle des écosystèmes. Des chercheurs de plus en plus nombreux démontrent que les pressions exercées par l’homme sur les écosystèmes pèsent au final sur sa propre santé.
Parmi les relations les plus évidentes, on peut noter que la progression démographique de la planète exerce une pression pour nourrir tout le monde qui va devenir insoutenable. Le besoin de protéines végétales et animales demande de plus en plus de terres cultivables, donc des défrichages qui compromettent l’avenir de la biodiversité, rompant ainsi des équilibres qui peuvent favoriser la prolifération de parasites redoutables pour l’homme. De même, les modifications climatiques réchauffent les océans et font émerger des pathogènes à cycles courts qui s’adaptent à une évolution rapide.
On en vient, de plus en plus, à parler de « santé des écosystèmes » ou de « l’écologie de la santé », ce qui montre bien l’osmose existante entre les deux concepts. Pour progresser dans cette voie, il subsiste un besoin important de recherche pour mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes et les possibilités de transferts vers l’organisme humain. On a encore beaucoup à apprendre sur les alertes que peuvent nous donner le développement de certaines plantes ou animaux, afin de prévenir des risques importants pour les populations humaines.
Nous faisons partie de la nature, en dépendons et devons donc être attentifs à son évolution, pour notre propre bien. Il ne s’agit pas de sauver la planète, mais de sauver l’homme.
C‘est la 1000ème !
Cette chronique est ma 1000ème publication, je n’en reviens pas moi-même… 1000 publications entre 1972 et 2017, soit en 45 ans. Parmi celles-ci on note une bonne dizaine d’ouvrages, de nombreux articles scientifiques ou de vulgarisation, des rapports d’études et de conseil et 488 chroniques de ce blog. Cette bibliographie a déjà fait l’objet d’une mention (http://www.michel-lerond.com/article-ma-bibliographie-125324108.html) en 2015.
Par ailleurs, mes archives personnelles et professionnelles, de 1972 à maintenant, ont fait l’objet d’un don aux Archives Départementales de Seine-Maritime en 2015 (http://www.michel-lerond.com/2015/04/mes-archives.html).
Tout au long de ces années, j’aurai été animé essentiellement par la volonté de « faire passer le message » (http://www.michel-lerond.com/article-18951863.html), d’essayer de convaincre que nous devons nous réconcilier avec la nature.