Bien que les villes n’occupent qu’environ 2 % de la surface de la planète, elles comptaient, en 2016, 54 % de la population mondiale, émettaient 70 % des gaz à effet de serre et produisaient 70 % des déchets. De plus 80 % des méga-cités se trouvent dans les pays en développement. Ces quelques chiffres posent bien le diagnostic de l’urbain et les enjeux environnementaux que cela représente. C’est en particulier dans les domaines de la pollution de l’eau, des sols et de l’air que doivent être consentis des efforts importants, aussi bien au Nord qu’au Sud. Le continent africain constitue peut-être le plus grand défi, dans la mesure où sa population va doubler d’ici 2050 pour atteindre 2 milliards dont 60 % d’urbains !
Face à ces défis, la ville est de plus en plus souvent considérée comme un moteur du développement soutenable. Les innovations prises en milieu urbain sont d’autant plus visibles et efficaces que la surface concernée est faible et la population nombreuse. On voit tout de suite les résultats obtenus et on peut faire le tri entre actions positives et simple communication sans résultats tangibles… Cette évolution est d’autant plus difficile lorsque l’urbanisation est galopante, comme en Afrique, où parfois il faut résorber les bidonvilles, apporter l’eau potable et l’énergie et gérer les déchets. Les méthodes varient selon les situations, mais il faut toujours une base indispensable qui allie l’implication de la population et l’engagement politique des responsables pour repenser l’urbanisation et ses objectifs, ce qui n’est pas le plus facile… Ainsi des villes comme Grand Bassam en Côte d’Ivoire se sont lancées dans cette aventure depuis 1995. Même si les choses avancent lentement, l’élan est donné.
Dans des villes comme Paris, le secteur des transports est au cœur des problématiques, pour viser la réduction des pollutions et émissions de gaz à effet de serre. L’évolution des politiques vise alors à innover en matière d’énergie et déplacements, à remédier à des lacunes des aménagements anciens et passe souvent par le verdissement de la ville. C’est le cas actuellement avec l’ouverture du parc urbain « Rives de Seine », dédié désormais à la promenade, les loisirs et la respiration, plutôt qu’à « la bagnole ». Ailleurs, comme à Nantes, c’est l’objectif santé de la population qui a prévalu en repensant la gestion de l’environnement dans ce but. A Rouen, après un divorce entre la ville et le fleuve, la réconciliation est en cours, avec des bords de Seine, maintenant plantés, constituant une promenade de choix avec restaurants et salles de sport.
Les choses avancent souvent moins vite que l’on souhaiterait, mais elles avancent !
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