Nous continuons nos « rediffusions » et évaluons les avancées… ou pas. La chronique « ça va bouillir ? » du 13 octobre 2009 insistait sur la réalité des changements climatiques :
La perturbation du climat est devenue une réalité, responsable de 300 000 morts par an selon le rapport du Forum humanitaire mondial... il est avéré que les modifications climatiques agissent sur les rendements agricoles et l’accès à l’eau, éléments forts de déstabilisation et de crises humanitaires, d’autant plus que les pays pauvres sont les plus exposés. Bref, il y aura de quoi alimenter les conversations au sommet de Copenhague en décembre pour les négociations sur le climat. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, déclarait à ce propos le 3 septembre : « Nous avons le pied collé sur l’accélérateur et nous fonçons vers l’abîme ». Rassurant, non ?
Qu’en est-il maintenant, 8 ans plus tard ? Le 29 juin 2017, la ville d’Ahvaz, en Iran, a connu la journée la plus chaude jamais mesurée sur Terre, soit 54° ! Si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, on peut craindre que le Moyen-Orient devienne… inhabitable, la peau humaine ne pouvant plus supporter la chaleur. En Chine, fin juin et début juillet 2017, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations qui ont généré plusieurs dizaines de morts, l’évacuation de centaines de milliers de personnes, des dégâts sur 6 500 maisons et la destruction de 300 000 hectares de cultures… Certes c’était la mousson, mais les précipitations ont été 3 fois supérieures à la normale, après une sévère sécheresse !
Autre problématique récurrente, la pollution par les nitrates et le développement des algues sur le littoral breton. Le 20 octobre 2009, nous publiions « C’est de l’algue ou du cochon ? » :
Comme toujours en environnement, le phénomène ne doit pas être simplifié abusivement puisque cette prolifération résulte de la conjonction d’un faisceau de facteurs relatifs au sol, au climat, à l’hydrodynamique et aux activités humaines. Quoi qu’il en soit, cette prolifération résulte essentiellement d’un apport important de deux nutriments : l’azote est majoritaire, en provenance de l’agriculture, et le phosphore apporté par les rejets urbains d’eaux chargées de détergents. Il faut rappeler à cet égard que la Bretagne compte sur son sol 3 millions d’humains, mais aussi 3 millions de bovins, 14 millions de cochons et 350 millions de volailles (chiffres du Conseil scientifique de l’environnement de Bretagne)… Une telle concentration produit une charge en nitrates bien supérieure à ce que la terre et l’eau peuvent supporter.
Dès cet été les algues sont de retour sur le littoral breton. 2017 sera une année de grande marée verte, les algues sont arrivées plus tôt ! On avance…