Le terrible ouragan Irma a été suivi des tempêtes tropicales José et Katia. Ce cocktail explosif a été d’une ampleur et d’une gravité sans comparaison pour les Antilles. Les médias nous en ont relaté tous les détails quant aux conséquences catastrophiques pour les habitants, sur l’habitat, l’emploi et les services. Quelques politiques, en désarroi et s’interrogeant sur leur utilité, ont aboyé sur le dos de l’Etat et du gouvernement inefficace… Sur place, outre les jours dramatiques vécus par la population, terrorisée et anéantie, certains ont trouvé là une belle opportunité pour des pillages, et même des braquages avec quelques coups de feu ici ou là. L’humanité quoi !
Par contre il a été peu dit et commenté que, bien que l’on sache de longue date que les zones cycloniques sont très exposées, on a laissé construire en bord de mer, quasiment sur les plages, des constructions qui respectent les normes anticycloniques parfois d’un peu loin… Ne parlons même pas des bidonvilles que l’on a laissé se développer en zones très vulnérables. Il s’agit maintenant de reconstruire et, en premier lieu semble-t-il tout ce qui peut favoriser le tourisme, donc l’économie locale. Le fric d’abord, on verra ensuite…
Qu’en sera-t-il à l’avenir puisqu’on le sait maintenant, « le pire est devant nous » a affirmé Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique. Sous l’effet des modifications climatiques, les extrêmes climatiques et les catastrophes naturelles plus généralement, se multiplient et s’intensifient. Corinne Lepage, ancienne ministre est elle aussi convaincue en déclarant que « nous vivons la bande-annonce de la catastrophe qui nous attend ».
On a beaucoup médiatisé les récentes catastrophes aux USA et aux Antilles, en France donc pour une part, mais on a un peu oublié de parler de l’Afrique ou de l’Inde où la récente mousson a provoqué des inondations catastrophiques. Qu’en sera-t-il en termes de dégâts humains sachant que le nombre de catastrophes naturelles sur la planète a quadruplé depuis 1970 et accessoirement, leur coût a été multiplié par cinq depuis 2001. En 2016 on a compté environ 1 000 désastres de ce type sur la planète pour un coût de l’ordre de 180 milliards de dollars ! On s’interroge sur qui va payer et certaines organisations préconisent que les entreprises les plus responsables des changements climatiques soient mises à contribution. Pourquoi pas, mais il faudrait peut-être mieux prévenir ces catastrophes en mettant en pratique les recommandations faites depuis des décennies pour limiter le réchauffement. Il y a URGENCE à agir, à proclamer un état d’urgence climatique en France, puis en Europe et à l’échelle planétaire ! Que fait l’ONU ?