Une étude publiée pendant l’été 2017 (Revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences) tire le signal d’alarme à propos de l’extinction de la faune sauvage qui s’accélère… et cela même alors que certaines espèces, pas encore connues, sont déjà disparues, comme nous l’évoquions il y a un an. Les chercheurs qui font ce constat alarmiste déclarent que « la réelle ampleur de l’extinction de masse qui touche la faune a été sous-estimée : elle est catastrophique ». Nous vivons actuellement un phénomène exceptionnel avec cette sixième extinction des espèces, qui se déroule en « direct live » après la cinquième qui a eu lieu il y a 65 millions d’années, c’était alors la disparition des dinosaures. Le phénomène est de même ampleur, mais concerne des espèces communes, soit environ 27 000 telles que l’alouette des champs, le chardonneret ou le triton ponctué. La nouveauté, par rapport aux extinctions précédentes, c’est que le phénomène s’accélère sur quelques décennies, touche la quasi-totalité des espèces de la planète et sur tous les continents et océans… Pour prendre un exemple emblématique, le lion, il occupait autrefois toute l’Afrique et une partie du Moyen-Orient. Il a décliné de 40 % en 25 ans pour ne subsister que sur des territoires africains ponctuels et une seule région de l’Inde.
Les cinq crises précédentes étaient dues à des cataclysmes, alors que cette fois-ci, c’est l’espèce humaine qui en est la cause, du fait de la dégradation des milieux naturels, la surexploitation comme la surpêche, les pollutions et les modifications climatiques. Nous l’avons assez répété, nous sommes dans la nature et le processus engagé nous concerne aussi, ne serait-ce que par rapport à notre nourriture, d’autant plus que la population humaine ne cesse d’augmenter.
Il y a donc urgence à mettre en place des actions pour sauver les espèces menacées, notamment en préservant les espaces naturels, en créant des réserves naturelles ou en appliquant à l’ensemble du territoire planétaire les objectifs des parcs naturels. Certains grands projets d’aménagement doivent être revus et l’agriculture intensive bouleversée pour revenir à des modes de gestion qui tiennent compte davantage des réalités biologiques de la planète. Il nous faut aussi, nous citoyens du monde, consommer autrement en nous souciant des impacts de nos activités sur la nature.
Voilà maintenant des décennies que l’on rabâche tout cela. Il n’est plus temps de tergiverser, il y a urgence ! Agissons pour la survie de notre espèce et de nos descendants.