Comme à toutes les époques, le futur nous interpelle, mais cette fois-ci chacun pressent que les enjeux sont colossaux. Comment imaginer notre avenir en 2017 ?
L’évolution du monde
Nous avons abordé ce thème à de nombreuses reprises, dans des ouvrages ou en conférences et en particulier dans « Le développement soutenable » écrit avec Georges Lanmafankpotin (L’Harmattan, 2007, 187 p.). Si l’on revoit l'histoire humaine avec un regard d'écologue, on redécouvre l'histoire des relations de l'homme avec la nature et son environnement au sens large du terme, sur une planète "finie" dans le temps et dans l'espace.
On peut diviser cette histoire humaine, de l'origine à nos jours, en quatre grandes périodes, quant à nos relations avec la nature, de moins en moins longues en fonction des progrès de la civilisation et de l'accélération de l'histoire, au moins pour les pays du Nord.
La première période va de l'apparition de l'homme à -1800, c'est la préhistoire, l'ère de la cueillette. La seconde période dure 3 600 ans, de -1800 à 1789, c'est l'ère de l'agriculture. Puis, vient pendant deux siècles, de 1789 à 1969, l'ère industrielle. Enfin, la quatrième période est la nôtre, pour une durée d'environ 80 ans, soit jusque vers 2050, nous l’avons appelée l'ère de la communication.
Cette fois encore, c'est la conquête de l'espace, donc de notre environnement, qui nous guide. En effet, l'horizon 2050 est celui où l'homme devrait se poser sur Mars. Ce voyage de longue durée, va marquer le début d'une présence permanente de l'homme dans son environnement sidéral. La population terrestre va encore augmenter d'ici la fin de cette nouvelle ère, pour atteindre, peut-être, de l'ordre de 9 milliards. Cette croissance démographique considérable va poser des problèmes cruciaux quant à l'aggravation des pressions sur les ressources et les écosystèmes. Les conséquences sur l'environnement sont facilement prévisibles dans la mesure où actuellement 25 à 50 % de la population des villes du tiers monde n'ont accès ni à l'eau potable, ni à l'assainissement par exemple. Du point de vue technologique, le début de cette ère de la communication s'appuie sur le développement très rapide de l'informatique, de la génétique et, sous diverses formes de la communication matérielle (autoroutes, TGV) et immatérielle (internet). On le sent bien, cette ère de la communication risque fort d'être décisive tant les enjeux sont colossaux et les réponses à apporter urgentes.