La fin d’un monde
Devant de tels enjeux, on peut se demander si notre planète va pouvoir supporter de tels à-coups, et si notre civilisation pourra survivre. C’est la question que posait cet été, entre autres, l’ancien ministre de l’environnement Yves Cochet dans Libération (http://www.liberation.fr/auteur/3674-yves-cochet). Au vu des rapports successifs sur le climat ou la biodiversité, Yves Cochet pense que l’effondrement est imminent. Il établit un calendrier approximatif pour les années 2020-2050 qui seront, selon lui, les plus bouleversantes que l’humanité aura jamais connue en si peu de temps. A savoir : la fin du monde que nous connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040) et le début d’une renaissance (2040-2050). Ce n’est donc pas désespéré !
Dans un premier temps, Yves Cochet est certain de l’effondrement mondial en raison d’un triple clash énergétique, climatique et alimentaire. Il pense que nous sommes alors contraints à la décroissance.
La seconde période serait la plus pénible avec un abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines et guerres) et la diminution drastique des ressources énergétiques et alimentaires. Que des réjouissances, avec une survie précaire de l’humanité.
Puis l’espoir revient vers 2050 avec une étape de renaissance pendant laquelle les humains les plus résilients réinventent des formes nouvelles de gouvernance pour garantir la stabilité de la civilisation.
Yves Cochet tient à préciser en conclusion qu’il n’est pas psychopathe, mais qu’il examine les choses froidement avec l’espoir que l’on puisse limiter les dégâts en proposant dès aujourd’hui un projet de décroissance rapide « pour la moitié survivante de l’humanité dans les années 40 ».
Pessimiste ou réaliste Yves Cochet ? A chacun d’y réfléchir… et bon courage.