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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 14:33

     A défaut d’acheter plus, on peut sans doute acheter mieux. Les choses sont en train de changer à cet égard et les Français deviennent des « éco-consommateurs » responsables, avec une attente de données plus lisibles, plus transparentes et plus indépendantes. Ainsi la consommation collaborative est en plein essor en s’appuyant sur des pratiques de partage et d’échange de biens ou de services entre particuliers. Il existe ainsi des supermarchés collaboratifs  qui peuvent assurer des prix bas sur des produits de qualité grâce au bénévolat. Les « coopérateurs » doivent, en échange de cet avantage s’engager à donner trois heures par mois pour décharger les camions ou remplir les rayons, par exemple. A cet avantage matériel s’ajoute la satisfaction de mettre en œuvre une utopie réaliste, proche des préoccupations des gens. Les pionniers de ces supermarchés sont La Louve à Paris, Scopéli à Nantes, Supercoop à Bordeaux ou SuperQuinquin à Lille.

     Toutefois, à la différence de l’économie sociale et solidaire qui s’appuie sur des règles de fonctionnement et des valeurs de solidarité, la consommation collaborative s’appuie parfois sur des emplois rémunérés « à la tâche » par des indépendants, parfois sans statut, ce qui constitue une concurrence déloyale avec les acteurs de l’économie traditionnelle. On l’a bien vu à propos du conflit des taxis avec UberPop ou Uber. D’où certaines confusions qui font débat. A l’origine l’économie collaborative s’appuie sur des structures associatives qui fonctionnent grâce au bénévolat. Mais le business réussit à s’infiltrer partout et « récupère » ces nouveaux systèmes, y compris pour échapper à l’impôt…

     Par ailleurs on parle de plus en plus d’économie positive, chère à Jacques Attali. Celle-ci vise à avoir un impact global et prend en compte l’intérêt des générations futures sur le long terme. Il s’agit alors d’inclure dans l’économie les dimensions humaine et environnementale en plus du profit. Dans le contexte d’une entreprise par exemple, il s’agit d’utiliser moins d’énergie, d’assurer le meilleur service à ses clients, de former au mieux ses collaborateurs et de travailler en transparence avec les acteurs du développement soutenable.

     Plutôt qu’acheter plus, on peut acheter mieux. C’est une tendance qui s’affirme et redonne de l’espoir. L’économie c’est aussi ce que nous en faisons, nous, les consommateurs, qui pouvons décider de ce que l’on achète et comment.

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