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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 08:43

     L’utopie apparaît souvent comme l’apanage des farfelus. Pourtant elle semble revenir en force dans nombre de discours, d’écrits ou, mieux encore, dans les actes. Ne faut-il pas un peu d’utopie pour refaire le monde ? Nous avons souvent relaté les égarements de notre « civilisation » connectée, communautarisée, coupée de la nature, ringardisée par des discours politiques et économiques d’un autre temps… Alors vive l’utopie !

     Les dogmes du 20ème siècle comme le communisme ou les communautarismes, les mythes de la croissance et de la consommation ont fini par nous convaincre de l’impossibilité de rechercher une société idéale, plus juste, plus équitable, plus soutenable. Pourtant voilà des propositions nouvelles qui fusent de partout, comme celles déjà évoquées sur ce blog : des livres gratuits accessibles en libre-service, la fin de la hiérarchie en entreprise et la libre organisation des travailleurs, des supermarchés coopératifs, ou encore une économie circulaire qui bouscule les habitudes. L’agriculture, en crise profonde, est un exemple intéressant avec tous ces agriculteurs en difficulté et, par ailleurs, des jeunes parfois citadins qui se lancent sur des petites surfaces avec vente directe de leur production locale, relevant ainsi des défis exemplaires. C'est aussi une révolution qui s’amorce dans le secteur bancaire lorsqu’un nouvel instrument propose de lier taux de crédit et performances environnementale et sociale, démarche à laquelle adhèrent Danone, EDF ou Philips.

     Par définition, l’utopie est imaginaire, irréaliste, parfois même absurde. Tout cela est vrai, sauf lorsqu’une part de la jeunesse recherche des débouchés concrets à des idées « farfelues » ! De plus en plus de jeunes, malgré le chômage, recherchent un emploi « qui a du sens » et veulent travailler « autrement ». Actuellement en France, 70 % des 18-30 ans ont pour premier critère de choix d’un emploi « le sens ». Viennent ensuite, dans l’ordre, l’équilibre vie professionnelle et personnelle, la situation géographique du poste et seulement ensuite la rémunération. Voilà bien du nouveau puisque ces jeunes veulent se sentir utiles et se préoccupent des impacts sociaux et environnementaux de leur emploi, critères de choix de leur profession.

     Les obsédés de la croissance ont juste oublié que le but de l’économie est de rendre heureux et non pas de faire du fric… Les 800 000 habitants du Bhoutan (petit royaume situé entre l’Inde et l’Himalaya) utilisent comme nouvel indice de croissance, le Bonheur National Brut depuis… 1972 ! Le BNB est basé sur quatre principes : croissance et développement économique, conservation et promotion de la culture, sauvegarde de l’environnement et des ressources et enfin bonne gouvernance (http://www.michel-lerond.com/article-vous-avez-dit-croissance-67734984.html). Vive l’utopie !

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commentaires

L
C'est sans aucun doute parce que l'utopie est si peu présente dans notre monde que ce dernier va si mal.<br /> Un peu d'imagination et de bons sens suffiraient à nous faire progresser pour une vie meilleure dans nos lieux de travail, nos habitats, nos loisirs etc etc.
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