Que vais-je faire ?
On sait tout cela depuis bien longtemps déjà… mais maintenant que les faits sont avérés, qu’il y a urgence, que va-t-on faire ? Certes les Français se complaisent dans une certaine morosité. Ne sombrons pas pour autant dans un optimisme béat. Soyons réalistes, positifs et constructifs avec un optimisme d’action, comme nous avons essayé de le montrer dans "Faire passer le message" .
Plutôt que rechercher de prétendues solutions technologiques, parfois aberrantes, c’est tout de suite que des remèdes aux causes s’imposent, face à ces risques. Par exemple, anticiper la montée des océans à partir de projections scientifiques calculées à partir des risques envisagés pour s’en protéger.
Pour contribuer au ralentissement du dérèglement climatique, il faut réduire de façon drastique la consommation de produits pétroliers, en particulier dans les transports, et donc majorer progressivement les taxes pour contraindre à un changement radical. Pour cela, nous devons aller très vite vers une économie sobre en carbone. Il s’agit maintenant d’adapter l’économie et la fiscalité à cette nouvelle donne des ressources rares.
En clair, cela veut dire des renoncements, des changements drastiques, en mettant fin à toutes sortes de gaspillages, en choisissant d’être mieux plutôt qu’avoir plus, en pratiquant une solidarité mondiale au-delà des divisions communautaristes sous l’égide d’une gouvernance mondiale. L’ONU se préoccupe enfin d’une diplomatie multilatérale du XXIe siècle qui intègre pleinement les impacts du changement climatique dans une démarche de prévention des conflits. Il a même été suggéré la création d’un représentant spécial pour le climat et le risque sécuritaire. Car malgré l’accord de Paris, la situation va continuer à se dégrader à une ampleur qui dépasse tout ce qu’il s’est produit jusqu’à présent. C’est une nouvelle organisation de la société planétaire qu’il faut inventer.
La France a exprimé le souhait d’avancer sur ce terrain difficile, maintenant agissons et donnons l’exemple. Ne doutons pas de la force d’entraînement qu’elle peut représenter pour toute l’Europe et pour le reste du monde. C’est pourquoi j’ai proposé courant 2017, sur ce blog, la proclamation d’un état d’urgence climatique en France, puis en Europe étendu ensuite à l’échelle planétaire !
Le modèle linéaire actuel produire-consommer-jeter a atteint ses limites et pose vraiment la question de comment réduire les consommations Le futur impose de redéfinir les objectifs de l’économie en allant vers une social-économie, vers plus de partage, de sagesse et d’humanité, sans oublier de maîtriser la démographie.