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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 18:02

… mais pas de réponses

     Et puis bien sûr, on est informés (un peu) de ce qui se passe loin de chez nous, mais c’est loin et on ne sait pas grand-chose, voire quasi rien, surtout si c’est en Afrique (merci les médias !). Chez nous, cela reste modéré, et tant que l’on n’est pas concerné personnellement, on ne ressent pas la gravité et le drame d’avoir un mètre d’eau boueuse dans sa maison, par exemple. Et puis l’évolution de nos sociétés nous a écartés progressivement de la nature, ce qui fait qu’un écosystème dégradé nous affecte moins qu’autrefois, même si un retour au naturel s’affirme ici ou là. Nous ne ressentons pas forcément l’effondrement de la biodiversité à l’échelle de notre cadre de vie urbain, motorisé et connecté. Cette amnésie nous conduit tout droit au déni. Alors bien sûr on fait des éco-gestes à l’échelle individuelle, on conserve des structures telles que les parcs naturels régionaux, on se donne bonne conscience, alors qu’il faudrait une révolution individuelle pour nos modes de consommation et de déplacements, et une révolution collective en prenant des mesures drastiques pour la préservation des écosystèmes et la régulation du climat.

     Malgré tout, parce que rien n’est simple, l’inquiétude monte, voire une certaine angoisse de l’avenir parfois. Et alors rien de tel pour apaiser cette angoisse que la nostalgie dont savent si bien jouer les politiques et en particulier les populistes et autres nationalistes. Ceci pourrait bien expliquer cela lorsque l’on regarde l’évolution des mentalités européennes. L’avenir envisagé comme un déclin provoque une réaction nostalgique, un repli, comme… un brexit par exemple. La nostalgie exprime la crainte d’un manque et n’incite guère au changement, prenons-y garde. Elle est une bien mauvaise conseillère quand il faudrait une intensification de la coopération internationale pour, au moins, gérer les fortes migrations climatiques qui commencent.

     En matière de climat, le « toujours plus ; plus chaud, plus froid, plus sec, plus humide », nous y sommes. C’est un commencement, patientons. Les ravageurs des cultures, les rendements agricoles qui décroissent et les migrations humaines, c’est pour bientôt. En matière de biodiversité, la déforestation, l’urbanisation et l’accroissement des pollutions vont bon train et des chercheurs de plus en plus nombreux s’inquiètent pour la sécurité alimentaire. La disparition des milieux naturels prend un rythme ahurissant (en France, la surface d’un département disparaît tous les 10 ans !) compromettant ainsi notre survie, tout simplement.

     Non, on ne va pas se remettre en cause tout de suite, on va commencer par critiquer les dirigeants et puis on verra. Pourtant il y a urgence pour modifier nos comportements, en harmonie avec des gouvernances plus collaboratives, décentralisées et coordonnées au niveau planétaire.

     Pour ma part, j’en ai marre de ce déni catastrophique… Par pitié, réagissons. J’ai des petits enfants, je tiens beaucoup à ce qu’ils puissent avoir une vie heureuse et en harmonie avec la nature qui nous apporte tant pour notre équilibre. 

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commentaires

L
Au seuil de ma vie je tremble pour le devenir de l'humanité. Je crains qu'il ne soit trop tard !!
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M
Merci M. Lecouteur. Il est bien tard c'est vrai, mais jamais trop tard. Espérons...