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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 15:45

     A l’image du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), plusieurs collectivités ont déjà pris l’initiative de réunir des groupes d’experts pour mener une réflexion globale sur le climat et envisager des mesures pour y faire face. Ce fut ainsi le cas de New York il y a dix ans, rejoint partout dans le monde par des initiatives similaires, telles les régions Nouvelle Aquitaine et Normandie en France. Ces GIEC locaux ont pour objet de  synthétiser la connaissance et surtout de préconiser des mesures d’adaptation aux évolutions du climat et d’atténuation des effets attendus. Ils doivent permettre d’ajuster la gouvernance aux spécificités territoriales. C’est encourageant, mais il faut aussi remédier aux causes et donc proposer des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre et que ces préconisations soient appliquées par les politiques. Certaines métropoles sont dans le même état d’esprit et mettent en place les structures adéquates, comme la métropole Rouen Normandie.

     Afin de mobiliser au mieux les acteurs locaux, le GIEC peut être accompagné d’une COP21,  déclinaison de la COP21 de l’ONU tenue en 2015. En la matière, l’Accord de Rouen semble être un cas unique en France, signé fin 2018 entre la métropole et ses communes, une centaine d’entreprises et les associations locales, avec création d’un conseil d’évaluation. L’objectif visé est un territoire 100 % énergies renouvelables et la rénovation de l’ensemble du parc immobilier d’ici 2050. Les experts constatent déjà des périodes de canicule plus fréquentes et craignent des risques sanitaires, ce qui démontre bien la nécessité d’associer les citoyens à la démarche. Ces instances nouvelles, GIEC et COP, ne seront efficaces que si elles se libèrent de toutes les pressions diverses possibles. Pour cela un conseil d’évaluation doit être mis en place pour mesurer les effets quantitatifs et qualitatifs des actions effectivement réalisées.

     J’ai proposé à plusieurs reprises, depuis 2017, la proclamation d’un état d’urgence climatique en France, puis en Europe étendu ensuite à l’échelle planétaire ! Ce sera difficile, contraignant, coûteux et privatif de libertés… Cependant des signes de mobilisation et d’engagement sont réconfortants avec la société civile qui s’engage le plus, entreprises, multinationales, villes, territoires. La société civile, donc chacun de nous, doit faire pression sur les états pour passer des effets d’annonce aux décisions effectives. A l’occasion de la COP 25, tenue à Madrid fin 2019, 631 investisseurs mondiaux ont interpellé les États sur leurs engagements climatiques pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Il s’agit de l’une des plus grandes alliances d’acteurs financiers recensée à ce jour pour sensibiliser au réchauffement climatique. Il y a de l’espoir !

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