Voilà des décennies que l’on ressasse les mêmes thèmes relatifs à l’environnement, que ce soit en matière de ressources, de biodiversité ou de climat. Les médias, jusque-là si timides sur ces sujets, en font maintenant la une de l’actualité à propos d’élections multiples qui viennent de 2020 à 2022. De partout fusent de nombreuses propositions, trop souvent entachées de green washing. Qu’en sera-t-il après les élections ? Pourquoi donc tant de lenteur, d’inertie et de simples mesurettes quand s’imposent des mesures fortes ?
Ainsi en matière de climat, le sujet phare en ce moment, chacun y va de ses arguments en faveur de la transition écologique… Mais en France, les émissions de gaz à effet de serre diminuent presque deux fois moins vite que ce qui était anticipé ! Et cela malgré une multiplication des textes sur les mobilités, l’énergie ou les gaspillages. Pour s’en sortir, les plafonds sont revus à la hausse… Il n’y a plus de dépassements… On est dans les clous !
En matière de biodiversité, la Convention sur la biodiversité biologique, réunie en février 2020 l’assure : 75 % des terres et 66 % des mers ont été modifiées par les activités humaines et un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition. C’est grave pour le genre humain qui dépend de la biodiversité pour l’air, l’eau et la nourriture… Pour le moment on préconise des mesures simples, mais sans renoncer aux causes réelles telles que nos modes de consommation. Mais pourquoi donc ?
Il semble bien qu’il y ait une certaine incompatibilité entre l’écologie et le libéralisme économique, ce qui va de pair avec l’aveuglement des élites politiques et économiques en matière d’environnement. Il faut dire que notre culture, surtout occidentale, considère depuis toujours que la nature est inépuisable et à notre service, mythe transcendé par les religions. Les grands décisionnaires restent donc dans le court-terme, seul pris en compte pour les élections ou les finances. Les lobbies poussent le système à son maximum pour en profiter encore. Mais les élites, formatées au progrès technologique et économique, ne voient qu’un aspect de la réalité.
Certes nous sommes peu enclins à changer nos habitudes et la vision à court terme est plus rassurante qu’une vision à long terme, éventuellement porteuse d’angoisse. Profitons des avantages immédiats, sans se soucier de ce qu’il en sera dans quelques années ! De plus des phénomènes comme le dérèglement climatique ou l’érosion de la biodiversité comportent des incertitudes, des approximations et se prêtent peu à l’organisation de notre vie immédiate. Nous ne ressentons pas ces choses comme une menace imminente et nous concernant à l’échelle individuelle. Bref cela paraît, à la plupart d’entre nous, incertain et lointain. Donc continuons comme avant ! En résumé, difficulté à se représenter l’avenir, déni et réticence au changement.
Tout change lorsque l’individu est pleinement informé et intégré dans une collectivité, famille, travail, association ou autre. Mais là il prend vite conscience que les éco-gestes, c’est bien mais très insuffisant s’ils ne sont pas relayés et amplifiés par des décisions politiques. Et là, à nouveau, sentiment d’impuissance, déni et inaction… Et chacun d’attendre que l’Etat bouge !
Pour conclure, soyons cyniques : les phénomènes s’amplifient et s’accélèrent. On entre dans le concret : les tempêtes se multiplient, les inondations sont récurrentes, des maisons tombent à la mer, les espèces invasives causent quelques dommages, les rendements des cultures baissent…
Mais nous autres Français, on ne se laissera pas faire et s’il le faut on brûlera des tas de pneus pour contester la pollution !!
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