Vingthuitième jour de confinement :
Un mois de confinement ! Cette situation inédite a montré des élans de solidarité exemplaires, révélant combien notre société peut être généreuse et humaine face à l’adversité. Mais,… dans le même temps on a pu assister à des scènes surréalistes de gens jetant leurs masques et gants dans leur caddie ou sur le sol du parking, après s’être protégés pour faire leurs courses au supermarché. D’autres ont insulté des soignants, résidant trop près de chez eux… On pourra cependant compter sur une grande part d’entre nous pour refonder une société plus prévoyante et plus Humaine, j’en suis convaincu.
L’économie étant la base de notre société, c’est sans doute par là qu’il faudra commencer la révolution à faire, à condition toutefois de ne surtout pas laisser les économistes seuls aux commandes ! On en a vu assez comme cela ! Nous n’en sommes encore qu’à l’étape des questions, qu’il ne faut pas occulter, et préparer des réponses. Si l’on commence par « le plus facile », ou le plus évident, il y a la relocalisation de nos productions, déjà évoquée, et aussi la question des revenus quand tout s’arrête… Lorsque les entreprises ferment, que les commerces végètent, que le secteur du tourisme s’effondre, etc., on improvise dans le plus grand désordre. Subitement, on institue du chômage partiel, des primes en tous genres, des subventions de sauvetage, des prolongations de délais de paiement… sans savoir d’où l’on va sortir cet argent et qui va payer et quand. Il est clair qu’après ce marasme, une forte crise économique va sévir, avec une baisse du pouvoir d’achat inévitable. C’est l’occasion de réfléchir à ce défi pour être mieux préparés à la prochaine crise. Il sera inutile de manifester et de brûler des pneus ! Les solutions seront à inventer collectivement, avec des décisions démocratiques et un maximum de sérénité. La présente crise n’est pas le fait du hasard, elle résulte de manquements collectifs au bon sens.
Nous en sommes à ce que certaines collectivités distribuent des bons alimentaires aux familles pauvres, ce qu’en d’autres temps on appelait des « tickets de rationnement »… Il faudra bien remédier à cette situation en urgence. Dans plusieurs pays européens dont la France, mais aussi aux USA, on s’interroge à cette occasion sur le revenu universel, versé à tous sans condition. On voit combien la crise accentue les inégalités face à des difficultés, elles, bien partagées. Il s’agirait de verser à chacun, sans conditions de ressource, toute la vie, un revenu dont le montant serait fixé collectivement. Ce procédé apporterait à chacun un « minimum de survie » qu’il pourrait compléter par son statut professionnel et/ou social. C’est une piste, une réflexion à ne pas négliger.
A suivre : Trentième jour de confinement