Quatorzième jour de confinement :
La crise s’amplifie et bat son plein aux Etats-Unis. On ne parle quasiment pas de l’Afrique, mais le peu d’infos que nous avons laisse imaginer le pire. En France on a dépassé les 3 000 morts. Les gestes de solidarité se multiplient, tant mieux ; les vols et escroqueries… aussi, hélas ! Sans compter les attaques verbales de soignants ou autres par des gens à bout de nerf, apeurés et sans aucun respect. Ah l’espèce humaine !… Pourtant, de plus en plus émergent de toutes parts des questions pour l’après crise. On perçoit à la fois le désarroi devant cet ennemi invisible et la prise de conscience que notre monde est au bord de l’effondrement si l’on n’y prend garde. Le sentiment qui semble prévaloir est qu’il faut maintenant tout revoir et la société civile semble bien décidée à y veiller, plus que les politiques. Cela ne peut que me réjouir après 13 ans de cette rengaine sur ce blog…
En premier lieu on constate l’impatience à régler vite cette crise avec le moins de dégâts possibles, mais aussi la crainte de voir se renouveler ce genre de situation. Il est bien clair maintenant que l’homme a exercé une forte pression sur son environnement, dès le 19ème siècle et surtout au cours du 20ème ; c’est alors que les interactions entre espèces ont été de plus en plus perturbées, en relation notamment avec le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité. Ceci nous invite à penser que l’on ne peut plus continuer sur la même trajectoire. Au risque de le répéter encore et encore, et en simplifiant un peu, il faut bien avoir conscience que la hausse des températures fait fondre les terres gelées des contrées arctiques, ce qui augmente le risque de propagation de pathogènes humains… et donc le risque de nouvelles crises sanitaires. Ceci n’étant qu’un exemple, parmi beaucoup d’autres, des dégradations des équilibres naturels.
Il ne s’agit pas de faire peur mais d’être lucide : la crise actuelle est sanitaire certes, mais c’est aussi une crise environnementale, avec des conséquences sociales et économiques. Le confinement et l’arrêt des activités humaines qui l’accompagnent, en apporte une forme de preuve a contrario, avec la baisse des pollutions de l’air, des émissions de GES et une biodiversité qui reprend vie, y compris dans les centres urbains.
La crise planétaire que nous vivons contraint près de la moitié de l’Humanité au confinement, ce n’est pas rien ! Mais c’est une opportunité extraordinaire pour une prise de conscience et ainsi amorcer un virage salutaire dans notre conception du monde !
A suivre : Seizième jour de confinement