Et maintenant, anticiper :
L’anticipation, voilà le maître mot de toute cette aventure. La pandémie n’était peut-être que le déclencheur d’une vaste crise débouchant sur un effondrement. Aux crises économique, sociale et politique à venir pourraient s’ajouter des violences pour la survie… On a confirmé que les politiques manquaient de prospective et qu’ils étaient contraints de faire face à l’urgence, faute d’avoir anticipé. Et puis le vulgum pecus qui, comme toujours, sait ce qu’il faut faire, râle, et déclare à tout va sur les réseaux sociaux y a qu’à, faut qu’on… On nous a habitués à trop de rationalité, sans rappeler que la nature est complexe, parfois imprévue et pas toujours rationnelle. Il faut faire avec… ou disparaître.
Le monde est fait de dominations, que ce soit entre individus ou états. Le recul des Etats-Unis et les manquements de la Chine laissent le siècle commençant sans vrai leader. Rien de grave à cela, surtout si les Européens en profitent pour repenser et renforcer leur union, et si les citoyens du monde appellent à une organisation planétaire des questions prioritaires. Les fléaux planétaires qui arrivent, tels que conséquences du dérèglement climatique, érosion de la biodiversité, démographie et migrations non maîtrisées, risque nucléaire ou cybercriminalité ne pourront être maîtrisés qu’à une échelle mondiale ! Cette grave crise qui va concerner toute la planète, pour encore un moment, a été une expérience commune qui doit conforter un réflexe de solidarité et de prise de conscience que l’intérêt supérieur est bien la vie, la santé, le bonheur et non pas le fric, les intérêts financiers de quelques-uns ou les dominations de telle catégorie ou de telle nationalité. Voilà le moment d’une refondation de l’Humanité !
Puisque tout le monde semble se préoccuper du « jour d’après », il est temps de revenir aux fondamentaux, à savoir que la satisfaction alimentaire va de pair avec la préservation des écosystèmes. On a cru que le bonheur reposait sur le bien-être matériel, le progrès technique et la consommation, pourquoi pas en partie, mais c’est une vision passablement erronée. Les êtres humains ne sont pas les outils de la machine économique, ils doivent pouvoir s’épanouir, développer leurs facultés et harmoniser leurs besoins et satisfactions entre l’individuel et le collectif.
A paraître début juillet : Les clés de notre avenir – Editions Persée.- 100 p. – 10 €.
A réserver dès maintenant dans toutes les bonnes librairies.