Voilà un certain temps déjà que nous sommes nombreux à souhaiter vivement un renouvellement de la « classe politique ». En effet, trop d’élus confondent encore leur fonction, bien sûr temporaire, avec un métier. Qui plus est cette fonction a souvent été attribuée, de fait, à des personnes mûres, voire âgées, et de préférence aux hommes. Depuis quelques années, élection après élection, de plus en plus de jeunes sont venus aux commandes des collectivités, tant mieux. On est passé ainsi progressivement à un rajeunissement. Mais il restait à améliorer la situation sur le plan de la parité, avec plus de femmes élues. Il fallait pour cela qu’elles soient volontaires et donc libérées du jouc patriarcal de notre société. Il semble que ce soit chose faite depuis les dernières municipales.
La France semble même être devenue exemplaire avec cinq des dix plus grandes villes aux mains de femmes maires : rien moins que Paris, Marseille, Lille Strasbourg et Nantes ! Cette nouvelle donne est de bon augure pour l’avenir, les femmes étant généralement moins orgueilleuses et autosatisfaites que les hommes. Cette nouveauté française est encore plus spectaculaire au niveau européen avec le rôle prépondérant de la chancelière allemande Angela Merkel, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et la présidente de la Banque centrale Christine Lagarde. Bureaux modestes, s’excusant de leurs erreurs, et à la victoire modeste, les Européennes nous ouvrent vers un nouveau monde !
En plus de cela, de nombreuses femmes ont été élues sur un programme favorable à la défense de l’environnement. Ces femmes, mais aussi des hommes bien sûr, sont souvent issues de la société civile et exercent donc un métier, avant d’être élus temporaires. Là encore, c’est un bon signe, les femmes étant souvent plus sensibles à l’environnement, moins cupides et plaçant la santé et l’avenir de leurs enfants au-dessus des affaires financières.
Pour ma part, c’est depuis 2008 que je me répète inlassablement en préconisant le 11 pour chaque élection… A chacun de nous d’en décider et de voter en conséquence. Il faut en finir avec les « vieux seigneurs » pour un vrai partage du pouvoir. Le principe du « 11 », soit un seul mandat à la fois, renouvelable une seule fois, aurait la vertu de répartir les pouvoirs de décision sur un nombre de personnes beaucoup plus grand, donc de permettre une expression réellement démocratique. Contre l’addiction au pouvoir de certains élus et pour reconstruire une nouvelle gouvernance, chacun peut appliquer, ici et maintenant le 11. Les trente et quarante ans sont critiques sur la génération qui les a précédés, et ils n’ont pas tort. Voilà pour eux l’occasion de prendre le pouvoir et d’exercer leurs talents !