Où en sommes-nous ?
Depuis un demi-siècle, les innombrables discours, actions en tous genres et conférences internationales n’ont pas été entendus par les décideurs politiques… Nous y voilà donc, devant le mur ! Sur les origines de cette crise de la Covid19, il est bien acquis que la déforestation favorise les contacts entre l’homme et la faune sauvage porteuse de virus, que le dégel du permafrost va libérer des microbes, que les élevages intensifs sont des foyers potentiels de contamination, soit des nouveaux risques épidémiques en perspective.
Voilà une année que la Covid19 sévit dans le monde, n’épargnant quasiment aucun pays. Comme nous l’avons maintes fois évoqué sur ce blog, début 2020, cette pandémie est un révélateur des errements de notre civilisation industrielle. La crise n’a pas toujours été gérée avec le calme et la clairvoyance qui aurait dû être de rigueur. Bien sûr qu’une telle crise, imprévue et inconnue, suscite des débats entre scientifiques, les médecins en particulier, mais certains de ces sachants auraient dû faire preuve d’un peu de discrétion et d’humilité en évitant les positions discordantes. Ces points de vue opposés, un peu trop médiatisés, ont nourri la théorie du complot qui a flambé sur les réseaux sociaux, ajoutant encore à la confusion… De même les positions hésitantes des politiques, manquant trop souvent de cohérence, ont révélé une certaine impuissance publique. La population, ne sachant plus qui croire, a été parfois désemparée et prête à se rebeller au risque de propager un peu plus la pandémie, ce qui s’est parfois vérifié… Pour autant, tous ces manquements ne doivent pas déboucher sur le désespoir, mais au contraire faire prendre conscience de la nécessité absolue de changer de trajectoire. La crise économique amorcée va se poursuivre, s’amplifier et sans doute déboucher sur une crise sociale, puis éventuellement une crise politique qui pourrait être entachée de violences si l’on n’y prend garde.
Il est toutefois possible que cette « répétition générale » nous ramène à plus de raison, nous invite à plus de prospective et à mettre en place une gouvernance mondiale qui réinvente l’économie pour des fins humanitaires plutôt que cupides, avec une répartition géographique plus raisonnée et des élans de solidarité. Voilà bien la leçon : apprendre des crises passées pour éviter leur reconduction et savoir mieux les gérer. La Covid19 pourrait être salutaire, en étant une incitation forte à corriger nos modes de vie, réorganiser la société, revoir nos relations internationales.
A suivre : A quoi s’attendre encore ? puis : Que faire maintenant ?