De 7 milliards de Terriens en 2011, nous en sommes déjà à quasiment 8 milliards en 2021. Pour mémoire, nous étions environ 650 000 vers 1700, 1 milliard en 1800, 4 milliards en 1970 et on prévoit 10 milliards de Terriens en 2050. Les démographes précisent toutefois que le taux de fécondité peut varier et surtout que des crises de différentes natures pourraient rendre caduques les prévisions. On a bien conscience que l’humanité consomme plus que la Terre ne peut produire, soit 1,6 planète, avec des disparités entre riches et pauvres. Pour rééquilibrer les choses, il faudrait donc que la population soit moindre, de 5 milliards de Terriens seulement. Cela signifie que la régulation des naissances est incontournable. Malgré bien des alertes, le sujet reste tabou. Nous sommes une espèce très féconde, certes, mais peut-être faudrait-il songer à nous reproduire un peu moins si nous voulons éviter que des régulations beaucoup plus cruelles ne se mettent en place, par les Hommes eux-mêmes, à moins que la nature ne s’en charge…
Il est donc urgent d’en revenir aux théories de l’économiste anglais Malthus (1766-1834) qui préconisait une limitation des naissances pour les accorder avec la disponibilité des ressources. Pour réduire le nombre d’habitants sur la Terre, il « suffit » de faire moins d’enfants. Si l’on tient compte de la fécondité, le contrôle des naissances vise plutôt les pays pauvres, mais les pays riches peuvent montrer l’exemple en instituant une décroissance démographique. De toute façon, les blocs asiatiques et africains vont demeurer largement majoritaires pour des décennies. Il va de soi qu’une telle démarche doit être régie par l’ONU relayé par les grands blocs, pour nous par l’Europe.
Faute de ces mesures urgentes, la régulation démographique pourrait se faire de manière incontrôlée par une déstabilisation majeure liée à des pénuries alimentaires et en eau ou à des pandémies. Sur ce registre les possibilités sont nombreuses :
- Le dérèglement climatique va induire des sécheresses, inondations ou tempêtes qui vont mettre en péril certaines populations, réduire les rendements agricoles et aussi générer des migrations porteuses de conflits.
- Si la Covid-19 n’a fait « que » 2 millions de morts pour le moment, on peut rappeler que le Sida a causé 35 millions de décès depuis 1980 ou que la grippe espagnole du début du 20ème siècle a fait de l’ordre de 50 millions de morts.
Voilà bien des soucis pour les générations à venir et en premier lieu pour nourrir tout le monde ! Dans l’immédiat, il convient surtout d’alerter sur cette situation, ne plus se voiler la face et prendre au niveau mondial les mesures pour reconstituer le climat et la biodiversité, principales sources des désagréments qui nous attendent.