Et maintenant, debout les jeunes ! :
Il est sûr que l’année 2020 apparaîtra comme une année charnière dans l’histoire de notre civilisation, celle qui a mis fin à deux siècles d’accélérations économique et démographique au-delà du raisonnable. Ce coup de massue de la Covid-19 nous a fait prendre conscience de la fragilité des humains et des civilisations. Notre monde hyper technologique s’est trouvé démuni face à un « simple » virus. Nos systèmes administratifs, financiers, sanitaires se sont révélés assez défaillants. Désormais la croissance obsessionnelle et la consommation à tout-va, c’était hier.
C’est la jeunesse qui va devoir changer de paradigme pour un retour à la prise en compte de la nature dans la vie quotidienne, pour une construction sociale plus solidaire et un souci prioritaire de qualité de vie avec une hybridation culturelle. Les jeunes vont avoir à redéfinir les systèmes de production et de consommation, en fait inventer une nouvelle économie. Pour cela l’enseignement va devoir faire sa révolution et là encore il y a des raisons d’être optimistes lorsque l’on constate qu’une grande majorité d’étudiants souhaitent un premier emploi dans une entreprise respectueuse de l’environnement et au contraire refusent de travailler dans une entreprise polluante ou fortement émettrice de GES. Le changement n’est plus seulement à inventer, il est déjà en cours.
Face au dérèglement climatique, les jeunes doivent remettre en cause les dogmes économiques, les bases d’hier étant devenues une croyance qui s’est avérée dangereuse pour l’Homme. L’économie d’hier a privilégié le profit plutôt que la personne, c’est une forme d’intégrisme qui s’est révélée mortifère. La géopolitique en est aussi toute bouleversée. L’Occident a perdu la main avec une Amérique attaquée de toutes parts et une Europe hors-jeu. Pourtant l’Europe a une grande responsabilité dans la défense de la démocratie. Il serait temps de s’intéresser plus à l’avenir et moins au passé. Que l’Europe se réveille !
La population de la Chine d’aujourd’hui est égale à la population terrestre de 1900 et la durée de vie s’est allongée de 20 à 30 ans selon les pays, ce qui explique qu’actuellement 3 ou 4 générations cohabitent. Avec la fulgurance des progrès techniques, ce sont donc les jeunes qui forment les plus anciens à l’utilisation des nouveaux outils numériques. Le monde s’est inversé et les jeunes sont donc bien les maîtres du monde. Même si l’époque est plutôt morose, avec des relents de « fin du monde » parfois, il faut croire que notre civilisation a encore de l’avenir pourvu qu’on s’attelle à le reconstruire.
Les jeunes vont refaire le monde, nous y croyons ! Ils en ont la volonté et la compétence.