Continuons notre rappel de définitions, sujettes à confusions :
Réchauffement ou dérèglement climatique : certes on constate un réchauffement global moyen de notre planète Terre. Mais ce réchauffement est une moyenne planétaire qui connaît des variations dans l’espace et dans le temps. Le réchauffement global fait fondre les banquises qui, elles-mêmes, déversent des eaux très froides dans les océans et perturbent ainsi certains grands courants maritimes en les refroidissant. C’est le cas pour le Gulf Stream qui est « repoussé » vers le sud et tempère moins les côtes de l’Atlantique Est, ce qui pourrait expliquer des hivers rigoureux à venir. Il faut donc mieux parler de dérèglement climatique (que l’on a commencé à vivre), expression plus appropriée.
Voiture suréquipée : la publicité des voitures glorifie souvent le fait qu’elles sont suréquipées, ce qui dans la petite tête des publicitaires voudrait dire qu’elles sont au top de la technologie. Mais « suréquipé » signifie équipé au-delà du nécessaire ou équipé exagérément. N’achetez surtout pas une voiture suréquipée !
Comme on le voit ici, le vocabulaire a toute son importance pour mieux se comprendre. Mais cela va bien au-delà en prenant de plus en plus une dimension politique : la Commission européenne vient ainsi de définir les critères d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, dans le contexte d’une taxonomie verte qui vise à bien définir les activités climato-compatibles. Au final il s’agit d’orienter les finances vers des objectifs bien pensés plutôt que vers du green washing ! Le projet de règlement sur la taxonomie verte indique que, pour être considérées comme durables (eh oui, hélas, plutôt soutenables), les activités économiques doivent répondre à deux conditions : démontrer qu'elles apportent un bénéfice substantiel à au moins un des six objectifs environnementaux, tout en évitant des effets négatifs sur les cinq autres. Cette liste comprend : l'atténuation du changement climatique ; l'adaptation au changement climatique ; l'utilisation durable et la protection des ressources hydrologiques et marines ; la transition vers une économie circulaire ; la prévention et le contrôle de la pollution ; et enfin, la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes.
De façon plus proche et plus simple, les contestataires instantanés sur les réseaux sociaux feraient bien parfois de lire jusqu’au bout les communiqués et comprendre ce qui est écrit, avant de se lancer dans des polémiques aussi stupides que stériles… Ah le poids des mots !