Et maintenant tout le monde s’y colle :
Malgré toutes les conférences internationales consacrées à la sauvegarde du climat, bien peu de choses ont changé… Par contre, les crises économiques ont un impact réel, bien qu’éphémère ! Ainsi la Covid-19 a généré un fort ralentissement économique, et les confinements, couvre-feu et télétravail ont fait chuter partiellement les émissions de gaz à effet de serre. Mais… beaucoup s’impatientent de retrouver le « monde d’avant », avec tous ses excès, comme si la crise n’avait pas suffi à faire passer le message ! Pourtant cette pandémie a montré que face à l’urgence, des choses réputées impossibles se sont faites, comme la généralisation quasi instantanée du télétravail ou la production de vaccins en des temps records.
En fait, il y a trois façons d’appréhender l’avenir :
- Ceux qui pensent que « tout est foutu », profitons donc des derniers instants et on verra bien… Ce sont les fatalistes.
- Ceux qui croient que nous sommes à la veille de l’effondrement de notre civilisation et qui s’organisent pour survivre à ce désastre. Ce sont les survivalistes.
- Et enfin ceux qui espèrent que tout reste possible, que l’on peut toujours inverser la tendance si on modifie nos comportements. Ce sont les optimistes, ce que je préfère.
Pour les adeptes de cette troisième voie, qui paraît la plus raisonnable, des mesures doivent être prises à l’échelle individuelle. Sans doute, changer ses ampoules pour des basse consommation ou recycler ses déchets, par exemple, constituent des actions utiles, mais soyons réalistes, qui restent anecdotiques par rapport aux enjeux du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Les mesures individuelles les plus efficaces pour le climat consistent à avoir un enfant de moins, réduire de façon drastique l’utilisation de la voiture et réduire les vols à moins de six heures.
La mise en œuvre de ces mesures va contraindre à envisager des ruptures avec création d’une nouvelle économie accompagnée d’un droit mondial et d’une nouvelle gouvernance. Le salut de l’humanité ignore les frontières, ce qui devrait inciter à la mise en place d’une gouvernance planétaire. Ceci suppose des mesures fortes et immédiates, qui seront sans doute perçues parfois comme autoritaires. Cette évolution va comporter inévitablement des contraintes et générer… des rebellions, comme on l’a vu à propos de la Covid-19, alors même que toutes les sphères de l’autorité sont défaillantes. Il va falloir concilier les libertés individuelles et les restrictions pour assurer un avenir collectif ! Dans une démocratie, il n’y a pas à choisir entre la sécurité et les libertés, l’Etat doit assurer les deux, encore un défi ! Et cela passe bien sûr par l’éducation, domaine où parents et enseignants doivent réapprendre aux enfants la liberté, en osmose avec le respect des autres. Les civilisations aussi sont mortelles, après deux millénaires notre civilisation judéo-chrétienne n’échappe pas à la règle, mais nous pouvons si nous le voulons, la prolonger encore un peu, ou mieux encore faire naître la suivante ! La jeune génération, particulièrement touchée psychologiquement par la pandémie, ne doit pas se morfondre dans l’idée qu’elle est une génération sacrifiée, mais au contraire se convaincre qu’elle est la génération qui va remettre d’aplomb un monde chamboulé.
Climat, biodiversité, pandémies… voilà bien les vrais enjeux. Plus que jamais, il est temps de Faire passer le message et de se donner les Clés de notre avenir !
Faire passer le message - Persée, Pari, 2018.- 158 p. – 14€20
Les clés de notre avenir - Persée, 2020.- 100 p. – 10 €.
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