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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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26 juin 2021 6 26 /06 /juin /2021 09:13

Et maintenant tout le monde s’y colle :

Malgré toutes les conférences internationales consacrées à la sauvegarde du climat, bien peu de choses ont changé… Par contre, les crises économiques ont un impact réel, bien qu’éphémère ! Ainsi la Covid-19 a généré un fort ralentissement économique, et les confinements, couvre-feu et télétravail ont fait chuter partiellement les émissions de gaz à effet de serre. Mais… beaucoup s’impatientent de retrouver le « monde d’avant », avec tous ses excès, comme si la crise n’avait pas suffi à faire passer le message ! Pourtant cette pandémie a montré que face à l’urgence, des choses réputées impossibles se sont faites, comme la généralisation quasi instantanée du télétravail ou la production de vaccins en des temps records.

En fait, il y a trois façons d’appréhender l’avenir :

  • Ceux qui pensent que « tout est foutu », profitons donc des derniers instants et on verra bien… Ce sont les fatalistes.
  • Ceux qui croient que nous sommes à la veille de l’effondrement de notre civilisation et qui s’organisent pour survivre à ce désastre. Ce sont les survivalistes.
  • Et enfin ceux qui espèrent que tout reste possible, que l’on peut toujours inverser la tendance si on modifie nos comportements. Ce sont les optimistes, ce que je préfère. 

Pour les adeptes de cette troisième voie, qui paraît la plus raisonnable, des mesures doivent être prises à l’échelle individuelle. Sans doute, changer ses ampoules pour des basse consommation ou recycler ses déchets, par exemple,  constituent des actions utiles, mais soyons réalistes, qui restent anecdotiques par rapport aux enjeux du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Les mesures individuelles les plus efficaces pour le climat consistent à avoir un enfant de moins, réduire de façon drastique l’utilisation de la voiture et réduire les vols à moins de six heures.

La mise en œuvre de ces mesures va contraindre à envisager des ruptures avec création d’une nouvelle économie accompagnée d’un droit mondial et d’une nouvelle gouvernance. Le salut de l’humanité ignore les frontières, ce qui devrait inciter à la mise en place d’une gouvernance planétaire. Ceci suppose des mesures fortes et immédiates, qui seront sans doute perçues parfois comme autoritaires. Cette évolution va comporter inévitablement des contraintes et générer… des rebellions, comme on l’a vu à propos de la Covid-19, alors même que toutes les sphères de l’autorité sont défaillantes. Il va falloir concilier les libertés individuelles et les restrictions pour assurer un avenir collectif ! Dans une démocratie, il n’y a pas à choisir entre la sécurité et les libertés, l’Etat doit assurer les deux, encore un défi ! Et cela passe bien sûr par l’éducation, domaine où parents et enseignants doivent réapprendre aux enfants la liberté, en osmose avec le respect des autres. Les civilisations aussi sont mortelles, après deux millénaires notre civilisation judéo-chrétienne n’échappe pas à la règle, mais nous pouvons si nous le voulons, la prolonger encore un peu, ou mieux encore faire naître la suivante ! La jeune génération, particulièrement touchée psychologiquement par la pandémie, ne doit pas se morfondre dans l’idée qu’elle est une génération sacrifiée, mais au contraire se convaincre qu’elle est la génération qui va remettre d’aplomb un monde chamboulé.

Climat, biodiversité, pandémies… voilà bien les vrais enjeux. Plus que jamais, il est temps de Faire passer le message et de se donner les Clés de notre avenir !

Faire passer le message - Persée, Pari, 2018.- 158 p.14€20

Les clés de notre avenir - Persée, 2020.- 100 p. – 10 €.

En priorité chez votre libraire : https://lalibrairieautresrivages.com/

Ou https://www.facebook.com/papier.et.plumes/

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Ou https://www.armitiere.com/

Ou à défaut : https://www.editions-persee.fr/

 

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commentaires

C
cher Michel, mon propos ne se voulait pas un "rappel à l'ordre" ! Je n'ai utilisé l'image du tournant qu'après avoir recalé "le coin du bois". Le seul point qui fait défaut dans tes propos et correspond bien à la situation commune de beaucoup c'est de ne plus avoir l'occasion de développer vraiment de "l'intellect collectif"!<br /> <br /> Depuis nos savoirs et technicités nous pouvons dire beaucoup, mais ce dont nos plus jeunes contemporains auraient besoin c'est de nos apports éclairés sur bien des dossiers en cours, non de nos tours d'ivoire respectives, mais des réseaux ou groupes de travail qu'ils organisent avec bien des difficultés sur la forêt normande, sur l'estuaire et les eaux de la Seine comme du littoral, la pollution atmosphériques et ses enjeux ou conséquences, nos sols maltraités qui ruissellent au lieu d'infiltrer... ces eaux qui au lieu de crachiner frappent violemment des surfaces dont la perméabilité est devenue marginale... Toutes questions qu'au fil de tes chroniques tu as abordées.<br /> <br /> Il y aurait besoin parmi les mamy-boomers et papy-boomers d'un sursaut pour une mise à disposition de nos successeurs, humblement car nous ne pouvons nier les erreurs de nos générations, même si alors que cela faisait rire nous prêchions dans le désert. Cela progresse malgré tout, bien que trop lentement, nous assure Michel. Ce n'est malheureusement pas parce que la mode du moment reprend nos têtes de chapitres que leur contenu se trouve pris en compte. Or c'est de ces contenu à faire placer partout où ce serait indispensable que dépend l'avenir des générations futures. bon dimanche.
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M
Rassure toi Claude, nous sommes fondamentalement d'accord, avec peut être une expression différente. Oui il faut mieux faire passer le message auprès des jeunes. L'école doit jouer ce rôle bien plus qu'elle ne le fait, même s'il y a de belles avancées. Et pour tout cela, pour ma part, j'essaie de transmettre au mieux, au moyen de ce blog et aussi avec "Les clés de notre avenir" petit bouquin qui comporte tout de même 93 propositions. Gardons espoir !
R
Bonsoir Michel, <br /> de nature pessimiste, je veux rester optimiste pour l'avenir de notre planète, de nos enfants.<br /> Personnellement, je ne vois aucun inconvénient à éviter le gaspillage et la surconsommation. je le fais depuis toujours. Malheureusement combien de nos concitoyens sont-ils prêts à vivre autrement , bien mieux et assurer ainsi la survie de sapiens . L'égoïsme pur et simple des individus est tellement inné qu'il va être bien difficile de passer à une autre manière de vivre. " Toujours plus " disait dans son livre Joël de Rosnay en 1982. .... Quand les vents souffleront à 300 kms heures en Pays de Caux ou Bray et partout ailleurs, il sera largement de temps de réfléchir: trop tard.....Alors , non seulement espérons et montrons l'exemple en faisant des choix radicaux. Amitiés. Rémi Lenormand.
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M
Merci Rémi de ta réaction. Espérons que l'accentuation des dérèglements climatiques va provoquer une réaction collective plus forte et plus rapide. Mais on peut craindre, en effet, que tout le monde n'acceptent pas les mesures autoritaires à venir et les restrictions qui iront avec...
C
Alors oui cher Michel et ceux qui lisent ton Blog, tout le monde s’y colle ! Mais à quoi ? là cher ami je t'avais prévenu que je t'attendais au tournant, amicalement mais tout de même en rappelant qu'il est assez facile de dire(trop à mon goût) "armons nous et partez !"<br /> <br /> je vous propose à toi comme aux autres "de bonne volonté"... les optimistes ne ne plus nous tourner les pouces avec commisération... rassurez vous rien d'insurmontable pour nous tous : retraités plein de connaissances et d'expérience, peut être même de bonne volonté... mais résignés à ne plus agir.<br /> <br /> Les besoins en région normande sont immenses... les services de la structure régionale pêchent par incompétence ou amateurisme et nos associatifs trop dispersés, trop peu nombreux, mal organisés, en clans, chapelles surfent sur l'air du temps plutôt que de se plonger dans le fond des dossiers d'environnement qui nous ont pour beaucoup, mobilisés dans nos secteurs respectifs au temps de notre activité et parfois de nos propres engagements.Face aux enjeux, on peine à trouver à utiliser ce qu'il faudrait trouver le moyen de faire surgir puiser de ce vivier, de ces réserves non pour glorifier un "c'était mieux avant sans intérêt" mais pour recycler ces savoirs, cette bonne volonté au service de l'avenir des générations futures... sans attendre une quelconque reconnaissance simplement servir à faire émerger ces sursauts collectifs dont dépend encore le possible. Personnellement si je poursuis, c'est à cause de mes "petits enfants" dans les yeux desquels je puise la force de servir autant que possible à leur éviter le pire.<br /> <br /> Ton Blog cher Michel peut être un lieu de dialogue entre ceux qui acceptent de bouger au service de l'intérêt collectif... comment faire... et bien l'imagination est au pouvoir n'est il pas vrai pour des lendemains qui ne déchantent pas ! Espérant vous lire femmes et hommes de bonne volonté, je vous dis à bientôt ! CB économiste retraité, associatif PNE
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M
Merci encore cher Claude de ce rappel à l'ordre ! Mais il n'y a pas de tournant ! Bien entendu je ne peux pas traiter tout le problème dans une seule chronique de ce blog, mais tout ce que tu évoques a déjà été abordé à de multiples reprises. C'est vrai que tout cela est bien compliqué et anxiogène, mais je constate que de plus en plus de gens réagissent aux questions relatives au climat ou la biodiversité. Bien entendu, les changements de comportements individuels sont importants mais ne suffisent pas, il faut aussi des décisions collectives difficiles à prendre et surtout à faire accepter. Mais on progresse malgré tout, bien que trop lentement ! Bonne idée de mettre ton commentaire sur le blog plutôt que perso, un autre commentaire à voir. Merci encore Claude.