C’est dans quelques jours la fête nationale. Les dernières élections régionales et départementales en France ont marqué un tournant dans la vie de notre pays. Une élection, symbole de la vie démocratique, a été quasi jetée au panier ! Au plan national, pour les deux tours, l’abstention a atteint les sommets de 66 % et même 80 % localement… taux jamais observé. Alors même que cette élection est en lien direct avec la vie de chaque citoyen, que ce soit en matière de santé, transport, éducation, solidarité, économie, etc.
Tout cela a été abondamment commenté et « expliqué ». Mais quand l’Etat délègue un de ses rôles essentiels (procurer aux électeurs les informations nécessaires) à une société privée peu fiable, quand les journalistes ont bien du mal à dépasser les petites mesquineries du quotidien, quand les politiques se confinent dans un entre-soi égo-mégalo, quand l’école ne connaît plus l’instruction civique, quand certains élus municipaux ne jugent pas utile de voter, quand des citoyens ne savent pas qu’il y avait des élections et ignorent totalement à quoi servent les départements et les régions… comment s’étonner d’une telle claque ?
Qu’on y prenne garde, quand la grande pagaille devient un gros bordel, surmonter cette situation peut requérir la force et l’autoritarisme… N’oublions pas que nous sommes face aux défis considérables que sont le dérèglement du climat et l’érosion de la biodiversité, que ceux-ci vont nécessiter des décisions urgentes et fortes. Faute de participation démocratique des citoyens, il faudra, hélas, en venir à des décisions autoritaires qui susciteront des réactions violentes. Ne négligeons pas la démocratie au profit de pratiques sociétales qui nous ramènent à des comportements nauséabonds…
Tout cela pose sans doute la question de l’obsolescence de notre société « démocratique » qu’il faut revoir. Cette organisation de la vie en société est à refonder. Il y a beaucoup à corriger quant à la participation citoyenne aux décisions, mais aussi à l’exemplarité des dirigeants. Il ne s’agit plus d’être le plus fort, le chef, et d’être en concurrence permanente, il s’agit de faire face collectivement aux défis et d’assurer la survie des sociétés humaines ! Cette évolution socio-politique nécessite des mesures urgentes, notamment pour simplifier l’organisation territoriale, telles que nous l’avons déjà proposé dans nos récents ouvrages, comme les propositions suivantes, entre autres :
83 ► Réorganiser la gouvernance des territoires...
84 ► Regrouper les communes avec un minimum de 2 000 habitants…
87 ► Mettre en pratique la démocratie participative…
88 ► Mettre fin au cumul des mandats…
90 ► Renforcer l’Europe…