19 septembre 2021
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L’éco-anxiété des jeunes devient préoccupante.
Oui, il y en a marre de ce déni, de cette désinvolture, devant les drames qui se préparent. Le répéter ne suffit plus, il faut AGIR !
Voilà des décennies que des scientifiques alertent sur les évolutions du climat. Il y a peu de temps encore, sur ce blog, j’attirais l’attention en posant la question : « Au bord de l’abîme » ou « réveil écologique » ? A l’évidence, la situation se dégrade d’année en année et plus vite que prévu… Voilà un demi-siècle que la question se pose, après bien des prémices dont les plus anciennes datent de la fin du XIXème siècle ! Souvenons-nous que c’est dès cette date que le Suédois Arrhenius a prévu qu’avec un doublement du taux de gaz carbonique dans l’air nous atteindrions une hausse moyenne des températures terrestres de 5°. C’est quasiment à cette conclusion qu’est arrivé le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) un siècle plus tard… si ce n’est qu’Arrhenius imaginait cette perspective d’ici 3 000 ans alors que nous en sommes maintenant tout près… On lui pardonnera ce manque de justesse dans la prospective !
Depuis un demi-siècle et tant de rapports, de conférences internationales, de plan « d’actions », de catastrophes « naturelles », qu’avons-nous faits ? Bien sûr, c’est toujours la faute des autres, les Chinois, les Américains, ou les politiques. Mais vous, moi, qu’avons-nous faits ? Qu’avons-nous faits au boulot, à la maison, pour nos achats, pour nos déplacements, pour nos vacances, en tant que consommateurs, citoyens, ou électeurs ? Avez-vous, ai-je pensé à notre futur, à celui de nos enfants, de nos petits-enfants ? Avez-vous, ai-je pensé à « jouer collectif » plutôt que chacun dans sa grotte ou son petit égo ? Bien que le souci de préservation de la nature soit croissant chez les adolescents, cet intérêt vire parfois à l’angoisse pour l’avenir de la planète et surtout d’eux-mêmes… L’éco-anxiété des jeunes est en train de devenir une question préoccupante. Un sondage récent réalisé par l’institut Kantar auprès de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans dans 10 pays du Nord et du Sud a montré que 75 % des sondés jugent l’avenir « effrayant » !... et 56 % estiment que « l’humanité est condamnée »… Moins de 30 % seulement se sentent optimistes. Une grande majorité des jeunes donc n’a plus confiance au futur, se sent trahie et impuissante face à l’inaction des gouvernements et le déni des populations. Cette situation peut expliquer, en partie au moins, une désaffection de certains jeunes pour les études et la recherche d’emploi. Les lacunes de l’enseignement quant à l’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique laissent les ados seuls face à leurs interrogations d’autant plus que dans le même temps, tous leurs médias les incitent à consommer toujours davantage… Cette peur de l’avenir génère aussi des conflits générationnels.
La communauté scientifique nous alerte depuis des décennies sur le dérèglement du climat. Nous y voilà à la concrétisation des prévisions, avec une « petite » erreur de casting : c’est plus fort et plus rapide que prévu ! Il n’est plus temps de tergiverser, il est urgent de changer de modèle, l’actualité climatique des derniers mois devrait nous en convaincre, tous, nous, moi et surtout les politiques.
A suivre : 2/4 Plus fort et plus rapide que prévu.
3/4 L’autre défi majeur : l’avenir de la biodiversité.
4/4 Réinventer le monde.
Published by Michel Lerond