19 février 2022
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Mais qu’est-ce qu’on attend ? Mais que font les politiques ? Bah oui, mais vous, moi, qu’attend-t-on ? Que faisons-nous ? On est au bord du gouffre, qu’il s’agisse de climat, de biodiversité et maintenant de pollution chimique… mais que faisons-nous, chacun de nous pour sortir de ce marasme ? Fin 2021, les Français émettaient chacun de l’ordre de 10 tonnes de CO2 par an, soit 5 fois ce qui serait tolérable… La voiture, la consommation de viande et le chauffage des logements sont les principales causes de ce désastre, mais ce n’est pas tout !
Les transports constituent le premier poste d'émissions, avec la voiture en tête : un Français émet en moyenne plus de deux tonnes de CO2 par an avec son automobile, soit le total de ce qu’il ne faudrait pas dépasser par individu. Il est donc urgent de repenser ses déplacements, notamment résidence-emploi. Depuis 10 ans, malgré toutes les recommandations, les déplacements en voiture ont augmenté de près de 10 % ! Par ailleurs, l’avion est le mode de transport qui connaît le plus d’essor (+ 13 % en 10 ans), alors que le train est en baisse de 4 % pendant la même période.
La consommation de viande, les boissons et autres produits animaux, comme le lait et les œufs, constituent la seconde source de CO2. Evoluer vers une alimentation plus végétale devient indispensable. Favoriser les circuits courts dans nos achats réduit la part de transport et donc les émissions de GES.
Le chauffage au gaz et au fioul d’une maison émet, lui, près de 1 200kg de CO2 par an, d’où l’importance de rénover les logements français, trop souvent passoires thermiques, pour diminuer la consommation de carburants.
A ces principales sources s’ajoutent bien sûr d’autres postes, dont entre autres, les transports aériens, la construction de bâtiments, les loisirs, l’électronique, etc. autant de comportements sur lesquels chacun peut agir. A cet égard, le numérique contribue de façon importante au réchauffement climatique (10 milliards de mails émis par heure dans le monde), soit une consommation de 10 % de l’électricité mondiale. De nos jours, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre (notamment du fait des data-centers qui stockent les données) est deux fois plus importante que le transport civil aérien au niveau mondial.
En résumé, mobilité, alimentation, habitation et consommations diverses sont les principaux leviers de réduction de nos émissions individuelles, que nous devrons diviser par cinq d’ici 2050. L’Agence internationale de l’énergie a préconisé en mai 2021 l’arrêt immédiat de tout projet énergétique fossile afin de contenir le réchauffement. En août 2021, le GIEC a souligné que la décennie 2010-2019 avait été la plus chaude depuis 2000 ans et que le dérèglement climatique s’amplifie. Un message que les experts martèlent depuis plus de 30 ans... Alors que la COP26 de Glasgow a été un fiasco, le Groenland a enregistré en décembre des températures de 30 °C au-dessus des moyennes saisonnières. Les États-Unis et le Canada enchaînent depuis juin des mégafeux et tornades dévastatrices. L’Europe a connu des inondations torrentielles en Allemagne et en Belgique en juillet dernier. La catastrophe n’est plus imminente, elle est déjà là ! Alors, vous et moi, on s’y colle !
Pour aider à faire sa propre révolution, un guide, parmi d’autres : Michel Lerond.- Les clés de notre avenir - Persée, 2020.- 100 p. – 10 €. Chez votre libraire, ou à défaut : https://www.editions-persee.fr/catalogue/e-books/les-cles-de-notre-avenir/#.X1XS-NTgqpo
Published by Michel Lerond