19 mars 2022
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Trois crises majeures
Le début du XXIème siècle aura été marqué par des évènements majeurs, à l’échelle mondiale, riches d’enseignement. En 2020-21 ce fut la pandémie de Covid-19 qui a mis le monde entier en émoi. Le développement rapide de cette épidémie sur toute la Terre a amené la quasi-totalité des pays à prendre des mesures de prévention, souvent contraignantes et restrictives de libertés individuelles. Puis en février 2022, la Russie envahit l’Ukraine avec l’espoir de reconstituer l’empire soviétique. Bien que localisé à l’est de l’Europe, ce conflit armé mobilise une grande partie du monde. Enfin le 28 février 2022, le GIEC publie son sixième rapport sur le changement climatique, encore plus alarmant que les précédents, craignant qu’il ne soit trop tard pour s’adapter… Cette confirmation de nouvelle connue de longue date a été très peu médiatisée, la pandémie et la guerre en Ukraine mobilisant tous les supports d’information.
Face à ces évènements majeurs, les réactions ont été surprenantes en termes de solidarité. Dans le cadre de la pandémie, certes une petite minorité de personnes s’est opposée aux mesures restrictives et à la vaccination, mais une immense majorité a accepté les restrictions de liberté et les contraintes, afin de limiter l’extension de la maladie et ses conséquences morbides, ce qui porte ses fruits maintenant. Dans le cadre de la guerre en Ukraine, quelle surprise en constatant l’isolement historique de la Russie à l’ONU dont l’assemblée générale a accepté, le 2 mars à une écrasante majorité (141 pays sur 193), une résolution exigeant l’arrêt des hostilités. Certes la guerre n’est pas finie, mais voilà une réaction quasi planétaire qui isole l’agresseur, avec en plus des élans de solidarité comme jamais vus en Europe. Pour ce qui est du dérèglement climatique... les médias sont restés assez distants par rapport à cette information pourtant essentielle au niveau mondial, ce qui démontre, une fois de plus, notre déni sur la situation qui nous menace. Mais tout espoir n’est pas perdu.
Ces trois situations dramatiques, bien que très différentes, présentent des liens entre elles. Souvenons nous que les pandémies n’apparaissent pas par hasard, mais en lien avec la dégradation de la biodiversité et du climat, qui favorisent la propagation des virus. Quant à la guerre, selon Svitlana Krakovska, Ukrainienne membre du GIEC, la guerre en Ukraine n’est possible qu’avec une forte consommation d’énergie fossile, et donc aux conséquences meurtrières s’ajoutent les impacts climatiques. Rappelons que, dès maintenant, les conflits se multiplient pour s’approprier minerais, sources d’énergie et sols fertiles. Tout cela n’est pas étranger à la guerre en Ukraine… Quant au dérèglement climatique...
A suivre : 2/4 Comment le dire encore et encore.
3/4 Nous sommes devant le mur.
4/4 Allez on y va
Published by Michel Lerond