Allez on y va
Les trois crises que nous traversons, la pandémie, la guerre et le dérèglement climatique sont d’une pédagogie on ne peut plus claire.
La pandémie de Covid-19 nous a rappelé que nous sommes une espèce très fragile et responsable de nos malheurs sanitaires en étant, par nos actions destructrices des milieux naturels, une des causes de la propagation des virus. Elle nous a appris aussi qu’une mobilisation planétaire, comme ce fut le cas pour les mesures de confinement et la vaccination, porte ses fruits en limitant les conséquences, donc les décès. Cette épidémie, selon les comptes officiels, aurait fait de l’ordre de 6 millions de morts, et 18 millions selon l’étude américaine de la revue The Lancet !
La guerre en Ukraine nous a replongé dans l’ambiance anxiogène, voire la terreur, qu’avaient connu nos parents ou grands parents pendant la seconde guerre mondiale. Décidément les humains ont beaucoup de mal à résoudre leurs conflits, parfois même assez anodins, autrement que par la violence, voire la barbarie. Mais cette guerre nous montre aussi des conséquences heureuses avec une compassion et une solidarité rarement vue à ce niveau. Cette guerre nous ramène aussi aux réalités écologiques, en particulier pour ce qui touche à la consommation de produits d’importation. L’import-export est souvent bon pour le business, certes, mais si on peut limiter les échanges de marchandises, produits alimentaires et énergies pour s’approvisionner localement, on évite que la situation socio-économique ne devienne très compliquée en cas de conflit.
Quant au dérèglement du climat, à la fois il résulte de ces divers dysfonctionnements ou s’en trouve amplifié. Préserver les écosystèmes nous met à l’abri, pour partie, de grandes épidémies. S’approvisionner localement, plutôt que dans des contrées à faible coût de main d’oeuvre, nous préserve de pénuries dramatiques. Cela signifie, qu’en matière d’énergie notamment, il est grand temps d’innover pour ne pas mettre toute une population en péril, en cas de crise.
Allez on y va ! Les actions à mener, tant au plan individuel que collectif, sont connues, il « suffit » de les appliquer et d’abord d’aller voter les 10 et 24 avril pour un président français qui soit à la hauteur du défi. De nombreux guides existent pour savoir que faire et en particulier, il faut lire ou relire Les clés de notre avenir : 93 propositions relatives au climat, la biodiversité, les ressources, l’économie et la gouvernance.
Ce ne sera pas facile, cette évolution indispensable va nous demander des renoncements, des évolutions, des partages, mais au stade où nous en sommes, le choix est simple : changer ou crever !… A bon entendeur !