Le printemps 2022 aura été riche en surprises (quoi que…) de toutes sortes, et notamment sur les plans climatiques et démocratiques. Le climat est entré pour de bon en dérèglement, avec canicules fortes et prématurées, sécheresses, incendies et orages dévastateurs… La démocratie a été secouée avec la montée en puissance des extrêmes et surtout de l’abstention aux récentes élections législatives. Ces évènements ont suscité moult commentaires et souvent on a entendu cette expression fataliste : « C’est comme çà ». C’est comme si, devant cette fatalité, on était impuissants et devions subir en silence.
Eh bien non ! Si c’est comme çà, ce n’est de la faute que des autres, des riches, des politiques, des journalistes, des trusts internationaux, etc. Si c’est comme çà, c’est le fait de nous tous, tous les autres, mais aussi vous et moi. Concernant le climat, on le répète depuis des décennies à des malentendants qui découvrent maintenant que le dérèglement climatique est bien là, qu’il peut faire mal et pas seulement loin de chez nous. Quand les grêlons traversent la toiture et le plafond de sa maison qui se trouve ainsi hors d’usage… on se sent concerné. A propos de la démocratie, on répète depuis des décennies à des abstentionnistes qu’il faut voter pour éviter la montée des extrêmes. Quand certains départements ne compte plus que des députés extrémistes qui veulent bannir toute immigration et se replier sur sa petite nation… on sent comme un renvoi de chacun dans sa grotte. Le point commun à ces deux problématiques est bien le déni, la fuite des responsabilités et le refus de se projeter dans l’avenir. Alors réveillons nous tous ! En Europe, en 2022, environ 800 000 ha de forêts ont brûlé, dont 50 000 en France, du fait d’imprudences ou de délits certes, mais surtout parce qu’il a fait plus de 40° en certains endroits avec une sécheresse exceptionnelle, en relation avec le dérèglement du climat. Face à cette situation, la plupart des politiques sont restés grandement concentrés sur le pouvoir d’achat et la consommation… Quant aux médias, ils ont relaté les incendies en posant des questions relatives à l’aménagement des forêts qui seraient mal entretenues et pas assez propres ou au mieux sur l’adaptation au nouveau climat… Mais quel silence sur les mesures à prendre pour tenter d’enrayer le phénomène ou au moins de le ralentir, en s’attaquant aux causes ! Pour leur part les politiques ont bien évité cette question qui fâche !
On sait depuis des décennies que ces phénomènes climatiques risquaient de se produire, la seule surprise c’est qu’ils arrivent plus tôt que prévu ! Il est temps, grand temps de réagir en prenant les bonnes décisions pour les politiques, en les expliquant pour les journalistes, en les acceptant pour le peuple, nous. Pour cela, il nous faut moins d’avions, de voitures, de viande et plus de sobriété, avec sans doute des quotas de déplacements. Tout cela doit concerner tout le monde, dans tous les secteurs. L’État doit donner l’impulsion, le cadre légal, simple et compréhensible, relayé pour l’action par les collectivités territoriales et les entreprises. Les actions individuelles doivent compléter les actions collectives, en harmonie et dans le respect de la démocratie.
Nous sommes maintenant dans l’urgence ! Que les politiques et journalistes qui se refusent à bifurquer sachent que les jeunes générations s’impatientent et qu’un jour, sans doute pas si lointain, la révolte qui gronde pourrait bien s’exprimer ouvertement...