Combien de fois l’avons-nous répété : le respect de l’environnement doit s’apprendre à l’école, et même devenir une matière prioritaire. Dans Les clés de notre avenir, les propositions 70 à 74 formulent quelques idées : Faire de l’école un incubateur du futur ; Enseigner notre relation biologique à la nature ; A l’école, l’écologie doit être une des disciplines principales ; Les bases de l’écologie doivent être enseignées dans toutes les filières de l’enseignement supérieur ; Intégrer dans les formations professionnelles la notion d’impact sur la nature.
Une bonne nouvelle à cet égard est connue depuis peu : Science Po commence à enseigner la « culture écologique » ! 24 heures de cours sont dispensés depuis le début de cette année aux 1 700 étudiants des 7 campus de cette école, afin de pouvoir apporter des réponses concrètes aux attentes des nouvelles générations. Cet enseignement vise à initier les étudiants, dès la première année, aux enjeux environnementaux en relation avec l’économie, la sociologie et les relations internationales. La direction de Sciences Po précise qu’il s’agit là d’une « nécessité éthique et professionnelle, car il ne sera plus possible d’exercer un poste de dirigeant sans être formé sur ces sujets ». C’est assurément une évolution qui va dans le bon sens et donne de l’espoir en l’avenir.
Certes cette initiative a pris… un peu de temps depuis que Pierre-Noël Frileux, à l’Université de Rouen, ait créé la Maîtrise Sciences et Techniques de l’environnement, quasiment le premier enseignement universitaire sur ces questions au début des années 1980, il y a 40 ans ! Les choses avancent lentement, mais elles avancent. D’autres écoles mettent en place ce type de formations, au niveau des masters, entre autres, ou de diplômes qui tentent de jumeler sciences sociales et sciences du vivant. Il existe même un palmarès des écoles les plus engagées pour la transition écologique. Il s’agit maintenant que ce type d’initiatives se multiplient à tous les niveaux, de la maternelle à l’Université !
Le climat, la biodiversité et les pandémies notamment sont les vrais enjeux de notre avenir et doivent être enseignés, d’autant plus que chacun ressent autour de soi une anxiété grandissante devant ce futur incertain. Il convient d’abord de bien analyser la situation, notamment en ce qui concerne la relation de l’homme avec la nature puis le fonctionnement de notre économie, avec une approche pluridisciplinaire à la fois économique, sociologique, politique et philosophique. Un livre peut aider à envisager cette approche pour convaincre de la nécessité de s’impliquer personnellement, en tant que consommateur, travailleur et citoyen et peser sur les décisions politiques : A demain… si vous le voulez bien – Persée, 2023.- 120 p.- 13€50, une réflexion sur notre avenir commun.
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