La récente actualité climatique pourrait nous conduire à désespérer. Le dérèglement du climat nous a rattrapé, bien plus tôt que nous l’imaginions et avec une intensité qui ne laisse plus de doute sur les conséquences à en attendre. Face à une telle situation, les politiques, les dirigeants économiques et certains d’entre nous aussi, avons été un peu « dépassés par les évènements »… Il est bien tard déjà, mais jamais trop tard, pour gérer ces évènements en s’y adaptant au mieux et, plus encore, en prenant les mesures nécessaires pour ralentir puis stopper cette évolution, en prenant le recul scientifique nécessaire et sans dogmatisme. La prise de conscience est réelle et des mesures sont prises, parfois dans l’urgence, avec des hésitations et des reculs, mais malgré tout, on avance. Toutefois, ce processus de remise en cause du fonctionnement de notre société reste lent, beaucoup trop lent.
Depuis l’été 2022, sous la pression des évènements climatiques, les médias se sont enfin réveillés sur cette préoccupation avec, hélas, parfois une amplification et un manque d’objectivité. Par exemple on nous a abreuvés de reportages sur la Grèce mais bien peu parlé de l’Algérie où la situation était bien plus dramatique encore. Face à cela il va falloir s’adapter bien sûr, et surtout changer ! Par exemple, gérons autrement les forêts pour leur permettre de survivre ; repensons l’agriculture pour choisir des variétés résistantes aux fortes chaleurs ; préparons les littoraux à la montée du niveau de la mer ; repensons les réseaux électriques pour préserver les câbles des défauts dus à la chaleur, ce qui concerne aussi ceux alimentant les trains ; trouvons des moyens adaptés pour refroidir les centrales nucléaires quand les eaux de proximité sont devenues trop chaudes ; revoyons l’aménagement des villes pour les rafraîchir ; repensons la conception des hôpitaux et Ehpad pour réduire la mortalité due aux fortes chaleurs ; accélérons le recrutement de pompiers pour faire face à la multiplication des incendies de forêts ou dus aux orages ; revoyons nos courses pour notre assiette quotidienne en favorisant les produits locaux et veillant à des emballages minimums ; etc. Tout cela pour parer au plus pressé, et appliquer l’expression maintenant répandue, « gérer l’inévitable et éviter l’ingérable ». S’adapter est nécessaire, mais il est impératif de bifurquer, changer d’orientation pour ne pas se trouver très vite devant l’ingérable.
Les décisions à prendre doivent l’être aux niveaux local et régional, comme on vient de l’évoquer, mais aussi au niveau global, à l’échelle mondiale. Le monde est régi, au moins en partie, par les « G ». Les G8 et G20 désignent des sommets économiques mondiaux qui rassemblent les pays industrialisés dans un contexte de mondialisation économique. Les Chinois préconisent maintenant la création d’un G4 (Chine, USA, Europe et « Sud global ») qui deviendrait une sorte de gouvernance mondiale, ce qui est sans doute très discutable. Allons plus loin en créant un G1 qui réunirait UNE unité, la planète donc tous les Etats, pour réguler le climat, ses causes comme la surpopulation et la surconsommation, et ses conséquences comme l’immigration et la misère… Pour bifurquer pour de bon, nous devrons être les plus nombreux possibles, les plus solidaires possibles, les plus Humains possibles, sans quoi il se pourrait bien que nous devenions des bêtes sauvages avec tout ce que cela comporte de barbarie… C’est encore les vacances, que chacun en profite pour repenser sa propre vie et celle de ses descendants.