Acapulco était un grand centre touristique du Mexique jusqu’au 25 octobre 2023. A cette date, l’ouragan Otis, de catégorie 5 la plus élevée, a ravagé en grande partie cette ville de 780 000 habitants. Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones, ouragans et typhons augmente ainsi que leur intensité. Ce phénomène va encore s’accentuer avec le dérèglement du climat… Quand va-t-on enfin comprendre cette évolution fatale que nous avons engendrée ? Quand va-t-on prendre les mesures radicales qui s’imposent ? Cette ambiance délétère nous laisse songeur quant à notre avenir.
Située à 400 km au sud de Mexico, dans une baie profonde, Acapulco attirait beaucoup de touristes nord-américains grâce, notamment, à son climat tropical doux et stable. Un regain de criminalité depuis une dizaine d’années a un peu ralenti cet engouement il est vrai. Les tempêtes tropicales et ouragans n’étaient pas exceptionnels et ont sévi à plusieurs reprises faisant de nombreuses victimes. Mais cette fois-ci, l’ouragan Otis a fait encore plus mal ! La célèbre station balnéaire a été ravagée, avec une cinquantaine de morts recensés immédiatement. On a pu constater les impacts de cet ouragan avec des vents allant jusque 270 km/h : glissements de terrain, inondations, immeubles défoncés ou effondrés (273 000 habitations concernées), arbres arrachés, rues impraticables, voitures emportées, pénuries d’eau et d’électricité, plage transformée en décharge... Le coût des dégâts est estimé, pour le moment, à 14 milliards d’euros. De nombreuses boutiques sont dévastées et on ne trouve plus de nourriture, ce qui génère des scènes de pillage pour se procurer des produits de survie.
Selon le GIEC, d’ici 2050 la proportion de cyclones intenses devrait augmenter de 10 % et les submersions marines pourraient concerner un milliard de personnes. Tout cela avec des réactions mineures, sans remise en cause fondamentale. Il est vrai que les informations qui nous viennent du monde entier, sur des plans différents, sont plutôt anxiogènes et beaucoup se détachent des médias. Le Mexique, c’est loin de chez nous… mais la tempête Ciaran de début novembre était bien là, en France, en Normandie, donc chez nous… avec peu de victimes, mais des dégâts importants qui devraient nous réveiller ! Dans les localités impactées, la vitesse des vents était supérieure à tout ce qui était connu jusque là...
Mais pourquoi donc un tel déni ? C’est maintenant qu’il faut réagir, avant que l’on entre dans un cycle irréversible en matière de climat. Les petits gestes de chacun de nous peuvent beaucoup si l’on est des millions, voire des milliards à les appliquer, plus encore si les dirigeants politiques et économiques prennent les décisions radicales qui s’imposent en matière d’urgence climatique. Vous vous souvenez du Titanic ? Il ne nous reste plus que peu de temps pour éviter l’iceberg… Faisons un virage économique sans précédent, très vite, pour reconstruire un monde plus équitable, plus humain et raisonnable en matière de consommation. Les solutions existent et pour notre part, nous en avons proposé un bon nombre dans « Les clés de notre avenir » (maintenant épuisé chez l’éditeur).
Si on persiste dans ce déni effrayant, à quoi bon ressasser toujours les mêmes alertes ? A quoi bon ce blog et bien d’autres ? Merde alors !