Tout le monde le sait maintenant, et l’admet plus ou moins, l’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique sont des réalités avec lesquelles nous ne pouvons plus tergiverser, parce que les Humains, eux aussi, ne sont pas à l’abri de l’extinction… Les décideurs, politiques et économiques, le savent, mais restent très pondérés dans leurs changements de comportement...
Comment faire, en effet, pour que les décideurs et les Etats de la planète entière puissent travailler ensemble pour un but commun, alors que les tensions géopolitiques et les enjeux économiques sont aussi prégnants. A ce niveau planétaire qui est la dimension des enjeux en cours, il n’y a pas d’hésitation, la voie principale est la réglementation, même si celle-ci présente une certaine souplesse pour l’application. C’est la position qui a été adoptée par l’ONU il y a peu.
C’est une résolution historique qui fut prise en octobre 2021 par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Celui-ci a reconnu le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable comme droit humain, ce qui assurément a constitué une avancée, au moins dans les esprits. Ce droit a été validé par les 161 États membres lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en juillet 2022. Le texte incite les États à adopter des politiques visant à permettre l’exercice de ce droit, afin de le rendre effectif.
Pour aller plus loin, c’est au printemps 2023 que l’ONU a demandé à la Cour Internationale de Justice (CIJ) de définir les obligations des états en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Cette résolution adoptée le 29 mars 2023 a été qualifiée d’historique par le secrétaire général de l’ONU. La CIJ a précisé qu’il s’agissait d’un défi sans précédent, de « portée civilisationnelle ». Bien que non contraignant, cet accord doit être appliqué dans le monde entier et aussi bien maintenant que loin dans le futur.
Bien entendu, entre les directives onusiennes et leur mise en pratique, il peut y avoir une certaine distance… mais de plus en plus d’Etats, et leurs dirigeants, prennent conscience que certains enjeux environnementaux vont bien au-delà de leurs divergences et concernent toute l’Humanité. Gardons l’espoir ! Tout ceci sans oublier que, au-delà des dirigeants, nous sommes nous-mêmes concernés et parfois directement responsables. Pour ne prendre qu’un seul exemple, les déchets que l’on côtoie, je le crains, de plus en plus sur le bord des routes ou les trottoirs des villes. Comme chacun le sait, une bonne partie de ces déchets finissent à la mer, soit entre 75 et 200 millions de tonnes, l’équivalent d’un camion poubelle déversé chaque minute… Ces déchets se désintègrent en microparticules dévastatrices pour l’environnement et la santé.
Les réglementations internationales de l’ONU s’adressent donc aux 161 Etats signataires, mais aussi… aux huit milliards de Terriens personnellement !
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