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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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5 décembre 2024 4 05 /12 /décembre /2024 11:14

    Les conditions tropicales, telles que la chaleur de l’océan, migrent vers le Nord et influent aussi sur la fréquence des ouragans. Le réchauffement a doublé en 20 ans et actuellement, l’Atlantique est extrêmement chaud, ce qui engendre des phénomènes plus intenses et plus durables. Aux Etats-Unis on vient de connaître des ouragans d’une violence inégalée depuis un siècle, qui se reproduisent sur un temps court, avec “accessoirement” des centaines de morts, peu évoqués par les médias… Le réchauffement des océans, c’est aussi l’élévation du niveau de la mer et l’appauvrissement de la biodiversité. D’où, entre autres, les effondrements de falaises sur le littoral français et la diminution du “cheptel poisson” pour la pêche.

     Tout ce qui concerne le climat n’est pas sans conséquences sur la biodiversité et un des exemples les plus frappants est sans doute la forêt. En France, en 10 ans, la mortalité des arbres à doublé et la croissance s’est ralentie, là encore du fait des sécheresses et pluies excessives, avec pour conséquence de réduire le rôle de ces puits de carbone que sont les forêts. Cet “aspirateur à CO2” fonctionne de moins en moins, on tourne en rond ! Cette situation favorise les insectes mangeurs de bois, les champignons parasites et certaines bactéries et aussi bien sûr les incendies… Il y a donc diminution du volume de bois produit. Les incendies sont, si l’on peut dire, la panacée de la destruction des forêts et de leurs fonctions pour plusieurs décennies. Regardons la réalité en face, nous sommes à la veille d’une extinction de masse des espèces animales et végétales. Pour remédier à cette forte réalité, il faut repenser l’artificialisation de la nature en général, revoir les sources de pollution en tous genres et notamment dans le domaine agricole, limiter la surexploitation des ressources, telles que les arbres ou la faune piscicole. Souvenons nous par exemple que 75 % des cultures alimentaires reposent sur la pollinisation d’origine animale ! Dans le domaine de l’énergie, rappelons qu’en 2023 à l’échelle planétaire, la combustion d’énergies fossiles a rejeté dans l’atmosphère environ 40 milliards de tonnes de gaz à effet de serre (surtout du CO2) alors que les puits de carbone naturels (forêts et océans notamment) peuvent en absorber seulement 10 milliards de tonnes. Cherchez l’erreur ! Les deux crises climat et biodiversité sont d’égale gravité et en synergie.

     Voilà quelques exemples des évolutions à attendre, parmi d’autres. C’est un peu l’apocalypse, c’est vrai. Mais on peut encore empêcher les drames à venir pour nos descendants, d’abord en s’adaptant à ces situations nouvelles et surtout en prenant les décisions pour inverser le processus en cours. Je me répète, je sais, mais cela dépend de chacun de nous. La fin du 20 ème siècle nous a amené progressivement à des situations de surconsommation, avec un pavillon par ménage, des biens à profusion et des vacances à l’autre bout du monde… Bien sûr que l’évolution du monde dépend des politiques et les leaders économiques, mais aussi de vous et moi. C’est nous qui élisons les politiques… si on va voter. Personne ne nous oblige à faire nos achats dans des multinationales pour rémunérer des actionnaires. On peut faire ses achats, ou se déplacer en fonction de critères qui garantissent l’avenir. En conclusion et comme on dit : A demain... si vous le voulez bien.- Michel Lerond, Persée, 2023.- 108 p. A chacun de faire ses choix pour l’avenir.

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commentaires

L
Nous sommes tous et partout dans le monde au bord du précipice.le danger n’est pas devant nous, nous sommes entrés dans la catastrophe finale qu’il est impossible d’arrêter . Tout juste avec des efforts considérables, pourrions-nous ralentir le désastre. L’être humain est me semble-t-il un animal pensant parvenu à un stade évolué très élevé.<br /> Comment dans ces conditions , l’être humain que nous sommes se voile t’il la face et refuse t’il de considérer la vérité la plus élémentaire ? Son comportement actuel est tout à fait sidérant et apparaît comme insensé, hors du raisonnement normal.
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M
Merci Rémi de ce commentaire avisé, une fois de plus. Nous sommes bien d'accord sur l'analyse. Toutefois, pour ma part, je m'efforce de garder un peu d'espoir. On sait par expérience que c'est au fond du trou que l'on réagit enfin... à condition toutefois de ne pas faire comme le Titanic !