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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 09:32

L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) vient de publier, début novembre 2009,  une mise à jour de sa Liste rouge d’espèces animales et végétales menacées  (Voir notre chronique « 44 838 espèces ? » du 25 novembre 2008). La Liste rouge de l’UICN s’appuie sur une série de critères précis pour évaluer le risque d’extinction d’espèces si aucune mesure de conservation n’est prise, elle constitue la source d’information mondiale la plus complète sur le sujet (www.iucn.org/redlist).

Cette Liste rouge évalue 47 677 espèces (contre 44 838 en 2008) et considère que 17 291 sont menacées d’extinction (contre 16 928 en 2008). Parmi celles-ci, 21 % des mammifères, 30 % des amphibiens et 12 % des oiseaux sont concernés, parmi les espèces connues à ce jour. Sur les 12 151 plantes évaluées dans la Liste rouge, 8 500 sont menacées d’extinction, parmi lesquelles 114 sont déjà éteintes, au moins à l’état sauvage. 

Le Directeur du Bureau de l’UICN pour la Liste rouge, Craig Hilton-Taylor, affirme que « Ces résultats ne représentent que le sommet de l’iceberg. Nous n’avons évalué pour l’instant que 47 677 espèces, alors qu’il en existe encore des millions qui sont peut-être sérieusement menacées. Cependant, nous savons par expérience que l’action en faveur de la conservation porte ses fruits, aussi il est important de ne pas attendre qu’il soit trop tard et de commencer à préserver nos espèces maintenant ». Le compteur tourne dans le mauvais sens…

Il est confirmé la multiplicité des causes de ces extinctions, parmi lesquelles la destruction des habitats (forêts et massifs coralliens en priorité) demeure essentielle. La surexploitation des ressources (pêche excessive d’abord) et la pollution jouent également un rôle important. On pressent que l’impact des modifications climatiques sera important, mais on n’en mesure encore que les premiers effets. Avec 778 espèces menacées présentes sur son territoire, la France figure parmi les 10 pays les plus concernés, du fait notamment de ses territoires d’outre-mer.

Jane Smart, directrice du Groupe pour la conservation de la biodiversité de l’UICN affirme : « En janvier (2010) commencera l’Année internationale de la biodiversité. Selon les dernières analyses de la Liste rouge de l’UICN, il sera impossible d’enrayer la perte de la biodiversité en 2010, comme le prévoyait notre objectif. Il est temps que les gouvernements commencent sérieusement à oeuvrer à la protection des espèces et que ce sujet brûlant figure parmi leurs priorités l’année prochaine, car le temps presse. » Bonne année 2010.

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commentaires

K
<br /> J'ai assisté il y a peu à un colooque très intéressant sur la biodiversité en ville.<br /> Rien de transcendant, sauf l'intervention de Philippe Clergeau, professeur au museum d'histoire nat.<br /> Il rappellait que la biodiversité en ville n'est pas simplement la nécessité de planter un alignement d'arbres avec trois herbes folles au pieds, mais de permettre un fonctionnement entre de vrais<br /> espaces "naturels", reliés entre eux par de vrais corridors. bref, desétanchéifier la ville, mais surtout, penser une coexistence possible entre la vie "sauvage" et le fonctionnement de la ville...<br /> Qu'est prêt à accepeter l'être humain... Au final, on se rend compte qu'aujourd'hui, la ville est presque plus à même d'accepter la vie sauvage (abscence de fongicide, herbicide, insecticide pour<br /> les cultures),les engins agricoles et les pesticides rabattent la faune sauvage vers les villes... la question est bien de savoir, qu'est-ce qui est acceptable pour une coexistence pacifique?... on<br /> voit bien que suivant les individus, il y a fatalement un grand écart... rapellons que les indiens cohabitent avec des singes<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Vous avez tout à fait raison Kerloen ! La ville est parfois paradoxale (ma chronique du 28-04-09) où la biodiversité y est parfois mieux prise en compte qu'à la campagne. Mais rien n'est simple et<br /> on voit bien effectivement les difficultés à faire accepter le "retour" de l'ours dans les Pyrénées ou la tolérance de "bêtes sauvages" telles que les renards ou autres rapaces...<br /> Michel<br /> <br /> <br />