Après quelques chroniques un peu austères, un peu de musique ne nuira pas. En effet, il y a peu, à la mi-mai, avait lieu la Fête de la nature, avec de nombreuses manifestations organisées par les associations, à l’initiative de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), une ONG dirigée par François Letourneux, une figure de la conservation de la nature.
Comme le dit le journaliste Claude-Marie Vadrot sur son blog (http://www.horreurecologique.blogspot.com/), il ne faut pas confondre avec « faire sa fête à la nature »… Il est vrai que les raisons de désespérer ne manquent pas lorsque l’on parle de biodiversité, des mesures prises et non appliquées, des bons arguments des uns et des autres pour surtout ne rien faire, etc. Mais si, plutôt que de toujours se plaindre de ce qui ne va pas, on fêtait ce qui va bien, à la mode africaine.
C’est ainsi qu’il y a quelques mois, à l’occasion du lancement d’une opération de reboisement de la mangrove (groupement végétal très productif qui se développe dans la zone de balancement des marées en région tropicale) en Basse Casamance au Sénégal, tout le village était rassemblé pour danser au son du bombolong, instrument de musique à percussion taillé dans un tronc et que l’on frappe avec deux bâtons. On peut imaginer le même scénario avec le balafon, sorte de xylophone. Quant à nous, Français, on pourrait ressortir l’accordéon dans ce genre d’occasion pour fêter la nature.
On verrait ainsi des défilés joyeux, derrière accordéon ou fanfare, chantant et dansant chaque fois que l’on aurait sauvé une espèce protégée ou mis en gestion écologique un milieu remarquable. Plus l’espèce ou l’écosystême seraient importants et plus on chanterait et danserait ! Et ce serait la fête de la nature.