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  • : Le blog de Michel Lerond
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 09:47

Le domaine sportif n’en finit pas de faire parler de lui, à propos de dopage, d’exacerbation de la xénophobie, d’agrément de nouveaux équipements ou de rémunérations… vertigineuses.

Ainsi, les révélations récentes de Laurent Fignon, deux fois vainqueur du Tour de France cycliste, sur son cancer pose nécessairement la question de la relation entre sa maladie et le dopage antérieur aux amphétamines et à la cortisone. Passons sur les transfusions de poches de sang ou autres prises d’hormones.

Les matches de football, s’ils permettent le plus souvent de consolider un esprit d’équipe et le désir de se surpasser, engendrent aussi des réactions régressives vis-à-vis de l’équipe adverse, de ses supporters ou parfois de personnes de couleur.

Depuis peu la natation est entrée dans une course à la technologie qui fait enfler la polémique à propos de l’autorisation, ou non, des combinaisons en « polyuréthane cousues par ultrasons » afin de « doper » les performances.

Dans le domaine footballistique, les transferts de joueurs, comme leurs salaires d’ailleurs, sont l’objet d’étonnements incessants. Ainsi le transfert de Cristiano Ronaldo de Manchester au Real Madrid s’est effectué pour la modique somme de 93 millions d’euros, soit l’équivalent de… 5 000 ans de Smic, ou encore de l’ordre d’une centaine d’écoles maternelles !!

Ainsi en sport, tout semble devenu superlatif, démesuré. Il faut dire qu’une confusion sémantique s’est progressivement installée en confondant le sport et le spectacle sportif. Si la pratique sportive, apte à développer les aptitudes physiques, reste de vigueur dans le domaine des amateurs, elle est devenue un spectacle dès lors qu’il s’agit de professionnalisme. D’ailleurs le sport peut-il être professionnel ? S’agissant d’un spectacle, celui qui regarde est soumis à ses pulsions, allant parfois jusqu’à une quasi hystérie. Celui qui « joue » n’est-il pas alors davantage un gladiateur des temps modernes plutôt qu’un sportif au sens originel. Le gladiateur du temps des Romains était prisonnier, condamné ou esclave… comme le sont sans doute ces « sportifs » soumis aux règles d’un grand défoulement collectif.

Si le sport a pu être dénaturé de la sorte, si certains sportifs sont devenus des gladiateurs, c’est le plus souvent sous les vivas de la foule. Mais les gladiateurs n’existent que tant qu’il y a du monde pour les regarder…

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commentaires

P
<br /> Bonsoir,<br /> <br /> Le sport a, hélas, remplacé la religion. Les hommes ne s'aiment pas libres.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Vous voulez dire "l'opium du peuple". Je ne suis pas loin de le penser aussi !<br /> Michel<br /> <br /> <br />