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  • : Le blog de Michel Lerond
  • : Libre opinion sur les questions d'actualité en environnement et développement soutenable
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  • Michel Lerond
  • Ecologue et essayiste. Dans notre pratique professionnelle, nous avons pu contribuer, notamment, à un meilleur accès à l’information sur l'environnement.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 08:15

 

La Renaissance fut une période de renouveau artistique, littéraire et scientifique qui marque essentiellement le XVI ème siècle avec débordements variables, selon les auteurs. C’est alors une véritable révolution de la pensée qui transforme radicalement le rapport de l’Homme à la nature, au monde et à Dieu. Les progrès en astronomie font prendre conscience que la terre est ronde et tourne autour du soleil. L’Homme prend conscience d’appartenir à la nature et la création artistique s’ouvre au-delà de la religion. On assiste alors à la naissance d’une identité européenne qui va générer des expéditions maritimes au-delà des mers. Celles-ci permettent de découvrir d’autres mondes avec des conséquences économiques importantes. L’imprimerie est l’une des inventions les plus fabuleuses, permettant une large diffusion des connaissances. Avec la découverte d’un nouvel idéal humaniste et la rupture avec l’assujettissement à la religion, la Renaissance fonde la pensée moderne. Cela c’était hier.

Aujourd’hui nous vivons à l’anthropocène, une époque géologique au cours de laquelle l’influence de l’Homme sur la planète est devenue prédominante par rapport aux facteurs naturels. Cette époque aurait commencé à la fin du XVIII ème siècle et prendrait fin vers 2050. C’est la période qui correspond à ce que nous avons décrit par ailleurs comme étant les ères industrielle et de la communication (http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=24878). La crise actuelle est non seulement financière et économique, elle est aussi écologique, politique et morale, en France, en Europe et largement sur toute la planète. Nous vivons dans une sorte de monarchie planétaire où toutes les activités se réduisent au sacro-saint marché… (Voir aussi http://www.michel-lerond.com/article-etes-vous-bien-notes-97239825.html).

La situation est-elle pour autant devenue irréversible ? On peut craindre que l’Homme n’ait pas de raison suffisante pour modifier radicalement le fonctionnement de cette ère de consommation inféodée au productivisme. Si c’est le cas, cette addiction à la croissance va inévitablement se désintégrer… sauf si les jeunes générations inversent le courant. On pourrait établir de nombreux parallèles entre des signes précurseurs actuels et ceux de la Renaissance : 1) notre rapport à la nature est en pleine évolution avec la prise de conscience qui se fait sur l’état de la planète, 2) internet est une technologie en train de révolutionner la communication planétaire et 3) le monde se libère des dogmes politiques et religieux, même si demeurent certains intégrismes. Les prémices d’une gouvernance mondiale sont là pour une vraie réconciliation entre l’Homme et la nature. Vite les jeunes, le monde est à refaire, quel challenge que d’inventer une nouvelle Renaissance !

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commentaires

C
Un grand espoir, mais cette "humanité" pourrie jusqu'au médullaire de l'esprit, peut-elle renaître au-delà de ses bêtises?
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D
Que veux-tu: je suis revenue, car plus j'y pense, plus cette comparaison d'époques me séduit! Onirique? N'est-ce pas la base de toute révolution?
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D
Un optimisme contagieux! Comme elle me plait, ta comparaison! D'autant plus qu'effectivement, elle est tout à fait plausible....
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L
La renaissance fut une époque parmi les plus belles et les plus riches de l’histoire de l’humanité. Avant toutes choses et avant l’éclosion de ce renouveau venu d’Italie, il y eut une réflexion<br /> quant à la pensée et à la place de l’homme dans l’univers. Notre monde occidental et sans doute encore plus la France sont actuellement dépourvus de cet esprit ; la culture, notre patrimoine, notre<br /> environnement sont quasiment absents des débats et des actions de nos gouvernants. L’argent a pris trop d’importance oubliant les valeurs humaines et esthétiques fondamentales.<br /> L’histoire des civilisations démontre qu’elles s’effondrent quasi immédiatement dès lors que la pensée, la culture disparaissent. Nous sommes actuellement très proches de ce processus. Penser comme<br /> certains que les civilisations sont supérieures à d’autres fait partie aussi de ce genre de chute. Les civilisations ne sont ni inférieures ni supérieures à d’autres, elles sont différentes, c’est<br /> ce qui constitue leurs richesses complémentaires.<br /> Si l’on veut que notre monde actuel ne courre pas vers le précipice, il serait urgent de faire travailler notre cerveau, à tous, dirigeants comme citoyens.
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M
<br /> <br /> Merci Rémi de ce commentaire... un peu désabusé. Il se peut que, malheureusement, tu aies raison. Mais je veux vraiment espérer qu'un sursaut se produira. Les civilisations ne tiennent pas que<br /> par les hommes politiques, mais aussi par ceux qui justement possèdent une vraie culture et réfléchissent à l'avenir. Tu me sembles bien être parmi ceux-là !<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
D
Je constate que je ne suis pas la seule à laisser mon monde onirique grignoter mon sens des réalités...<br /> J'aime cette idée :la créativité artistique témoin - et acteur dialectique - permanent du pouvoir de création que la vie - humaine entre autres - déploie pour advenir...
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M
<br /> <br /> Merci Elisabeth et Dan de cette approbation. Tant pis pour les "incurables idéalistes" ! Pour ma part, je veux croire en l'avenir et je reste persuadé que l'on finira par réagir devant les<br /> multiples défis qui nous assaillent.<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
E
Cher Michel,<br /> j'adhère ô combien à cete vision ; c'est la seule qui soit à la fois constructive et soutenable. Mais nous risquons d'être encore taxés d'incurables idéalistes ...<br /> Bien à vous<br /> Elisabeth DUCHARNE
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